lafontaine
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
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Lecture méthodique linéaire
Les axes étudiés ici sont la satire et l'art du fabuliste
Ici la fable est divisée en 5 parties:
vers 1 à 16 : premier acte de la comédie
vers 17 à 23 : parenthèse et intervention du narrateur
vers 24 à 38 : coup de théâtre, deuxième acte
vers 39 à 51 : deuxième coup de théâtre, troisième acte
vers 52 à la fin : moralité
L'art du fabuliste: il a construit sa fable comme une pièce de théâtre.
La moralité est tout au
long de la fable, le récit est riche en pensées.
I) Le premier acte
1) Scène d'exposition: "la femme du lion mourut" ( v.1)
> économie des mots: art du fabuliste
> ambiguïté entre les animaux et les humains: satire
2) 2ème scène (v.2 à 5): les condoléances
Plus longue que la scène 1 > excès des courtisans serviles
"s'acquitter" (v.3) > le verbe montre le devoir > aspect hypocrite des courtisans
"De certains compliments de consolation" (v.4) > périphrase, c'est plus majestueux, solennel
"Qui sont surcroît d'affliction" (v.
5 ) > passage au présent de vérité générale > vérité satirique
(le roi est victime de sa propre étiquette)
3) 3ème scène (v.6 à 10): préparation de la cérémonie
Tout au long de cette scène, on est dans le monde des humains.
"prévôts" (v.8) > contrôlent si tout le monde est là
"régler" (v.9) > cérémonie pleine de faste
Au cours de cette cérémonie, le roi va vérifier sa puissance et les courtisans vont se faire
valoir, c'est un test de leur influence auprès du roi.
"Un tel jour, en tel lieu; ses prévôts y seraient" (v.8) > alexandrin > par ce rythme solennel, on
a l'impression d'entendre le roi parler.
Pour laisser l'ambiguïté, le rendez vous n'est pas
précisé.
4) 4ème scène (v.11 à 16): la cérémonie
"Jugez si chacun s'y trouva" (v.11) > nouvelle intervention du narrateur, complicité avec le
lecteur.
Il souligne en même temps la toute puissance du roi.
"Le prince aux cris s'abandona" (v.12) > Le lion s'abandonne aux cris de la douleur devant
tout le monde: c'est un acteur > satire
"Et tout son antre en résonna" (v.13) > retour au monde animalier car la satire allait trop loin
"Rugir en leur patois messieurs les courtisans" (v.16) > vers très ironique le "patois" montre le
manque d'éducation et fait référence aux hommes alors que "rugir" est le propre des animaux.
II) Intervention du narrateur
7 vers qui coupent complètement le récit.
La Fontaine a besoin de s'expliquer tout de suite et
de crier son indignation.
Il utilise un alexandrin, mais qui n'est pas ironique du tout.
v.18 > caractère changeant des animaux montré par le chiasme et par une antithèse ou
un oxymore .
On note que le mot "indifférent" est à la rime, et le caractère hypocrite des
courtisans est souligné par le fait que "être" et "paraître" sont aussi à la rime..
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