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L'Affirmation de l'Etat dans le royaume de la France.

Publié le 09/05/2024

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« Thème 3 : Chapitre 1 : L’affirmation de l’Etat dans le royaume de la France Introduction : A partir du 16ème siècle, la monarchie française, longtemps fragilisée par les conflits et la faiblesse du pouvoir royal, affirme progressivement son autorité sur le royaume (pays dont le chef d’état est un roi ou une reine) en mettant en place les fondations de ce qu’on appelait l’absolutisme par la modernisation de l’état (ensemble des institutions qui gouverne un pays) par l’usage de la guerre, par le développement de l’administration.

Le pouvoir royal se renforce sans jamais cependant parvenir à limiter les oppositions. Problématique : Comment l’Etat parvient-il à s’affirmer en France au 16ème et 17ème siècle ? I.

Un royaume en voie d’unification et de pacification Comment l’Etat renforce-t-il son autorité sur le royaume ? A) L’extension et l’unification du territoire Le territoire contrôlé par l’état s’agrandit.

Des régions périphériques sont annexées par des mariages royaux comme la Lorraine sous Louis XV et par des guerres notamment l’Alsace sous Louis XIV.

Les frontières sont protégées par plus de 150 fortifications conçues par Vauban. L’état accroît sa maîtrise du territoire en construisant des routes et des canaux comme celui de Languedoc (1666-1671) entre Toulouse et la Méditerranée.

La réalisation d’enquêtes statistiques et des cartes permet de mieux connaître et administrer le royaume. La France reste une mosaïque linguistique et juridique.

L’état ne fait pas disparaître les multiples coutumes et langues parlées dans le pays, mais il harmonise cet ensemble disparate.

Grâce à l’Ordonnance de Villers-Cotterêts adopté sous François 1er, le français devient la langue administrative du royaume. B) La centralisation étatique Le roi gouverne avec l’aide de conseils, où siègent les grands du royaume, c’est-à-dire les membres de la famille royale et les principaux nobles.

Ces derniers sont toutefois progressivement écartés au profit d’hommes de confiance pour leurs compétences, comme Sully sous Henri IV, Richelieu sous Louis XII, Mazarin et Colbert sous Louis XIV.

La centralisation (renforcement du pouvoir central dont les décisions s’appliquent sur tout le territoire, au détriment des pouvoirs locaux, grâce à une administration dépendante du centre) se renforce car les décisions du roi sont mieux appliquées par ses agents.

La plupart sont des officiers.

Cependant pour asseoir leur autorité, les monarques s’appuient de plus en plus sur des commissaires (agent du pouvoir royal nommé par le roi pour une fonction de police et/ou de finance et révocable à tout moment), c’est le cas des intendants dont l’envoi dans les provinces se généralise après 1635. C) La pacification du royaume Les monarques s’imposent comme les garants de l’ordre.

Ils s’affirment comme les seuls détenteurs légitimes de la force.

Cependant l’encadrement policier reste limité.

La justice se fait donc souvent pour l’exemple : les exécutions sont publiques. Les rois tentent de pacifier le royaume.

Par l’édit de Nantes (1598), Henri IV veut clore les guerres de religion, en imposant la tolérance et restaurer l’autorité royale en se plaçant audessus des factions.

Sa politique n’est qu’un demi-succès car il est assassiné en 1610 et les violences entre catholiques et protestants se persistent sous Louis XIII.

La pacification du royaume passe par l’unification religieuse. II/ L’Etat en quête de puissance Par quels moyens l’état renforce-t-il sa puissance ? A) La guerre et l’affirmation du pouvoir royal La guerre permet aux rois de conforter leur pouvoir.

D’Henri IV à Louis XIV, les monarques vont sur le champ de bataille.

Ils se mettent en scène comme des guerriers rois victorieux et protecteurs, comme le fait Louis XIV en faisant ériger des statues et peindre des portraits à sa gloire. Les rois veulent faire de la France la première puissance européenne.

Au nom de la raison de l’état (idée selon laquelle l’intérêt de l’état est plus important que toutes autres considérations), Louis XIV s’allie avec les pays protestants (Angleterre, Provinces Unis) pour affaiblir l’Espagne catholique.

Louis XIV se tourne ensuite contre ses anciens alliés protestants qui sont ses principaux rivaux commerciaux.

Pour se renforcer, l’état amorce une révolution militaire.

Il se dote d’une marine de guerre et les armes à feu se font plus rapide à charger et plus maniable.

En 1688, chaque village doit fournir des soldats, souvent tirés au sort, faute de volontaires. B) Une fiscalité renforcée aux services de la puissance Pour financer les guerres, les impôts sont fortement augmentés.

C’est le cas de la taille, principale impôt directe, dont le montant triple en 1635, lorsque la France entre dans la guerre de 30 ans.

L’Etat s’endette et emprunte aussi auprès des financiers, qu’il faut rembourser une fois la paix revenue. A partir du 17e siècle, les rois décident seuls de la politique fiscale, sans le consentement d’une assemblée.

De 1615 à 1789 ils ne convoquent plus les Etats généraux (assemblée des représentants des trois ordres convoqués par le roi pour donner leur avis et voter de nouveaux impôts), jusqu’alors réunis pour voter de nouveaux textes.

Quant aux Etats provinciaux, existants dans les provinces plus tardivement rattachées au domaine royal, ils ne sont plus systématiquement consultés sur les questions fiscales. C) Une politique ambitieuse L’Etat intervient de plus en plus dans l’économie.

Dès le début du 17e siècle, Henri IV et son ministre le duc de Sully soutiennent l’agriculture, l’élevage et l’industrie afin de reconstruire rapidement le royaume de France ravagé par les guerres des religions. Les rois et leurs conseillers, notamment le cardinal de Richelieu et Jean-Baptiste Colbert appliquent les principes du mercantilisme théorisé.... »

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