L'affaire des TempliersUn conflit peu reluisantL'ordre du Temple, constitué de moinessoldats, s'organise en Terre sainte auxno siècle; i l se destine à défendre la région et à protéger les pèlerins.
Publié le 18/05/2020
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1 / 2 L'affaire des Templiers
Un conflit peu reluisant 1307-1314
L'ordre du Temple, constitué de moines
soldats, s'organise en Terre sainte au xn• siècle; il se destine à défendre la ré
gion et à protéger les pèlerins.
Malgré la
chute, en 1291, de la dernière place de Syrie, les Templiers poursuivent coura
geusement leur mission; pour soutenir
leur effort de guerre,
ils exploitent de
vastes domaines en Occident; fort habi les à gérer et à transférer des fonds vers
l'Orient, ils deviennent les banquiers des
rois: à Paris, le Trésor est déposé dans
leur forteresse du Temple.
A un moment où l'utilité
de l'ordre ne paraît plus évident, ces richesses susci
tent des jalousies.
On accuse les moines,
très proches du monde oriental, de don
ner dans l'immoralité, l'hérésie ou l'ido
lâtrie.
Philippe
le Bel est informé de ces
bruits; poussé par un fanatisme puritain
dont
il a donné d'autres exemples et par le désir d'accaparer les biens du Temple, il décide d'intervenir.
Le 13 octobre 1307, tous les Templiers
du royaume, environ 2000 personnes
dont le grand maître Jacques de Molay,
sont arrêtés; les biens de l'ordre sont sé questrés.
Des juges laïques arrachent
aux moines, sous la torture, les aveux
indispensables et ne les remettent qu'en
suite aux tribunaux ecclésiastiques.
Devant l'accumulation des preuves,
le pape Clément V, un Français, ordonne
l'arrestation des Templiers dans toute la
chrétienté.
Sous la pression du roi, il convoque à Vienne, sur le Rhône, un
concile général pour régler l'affaire.
Ouvert en octobre 1311, ce concile
comprend surtout des prélats français et italiens
choisis par
le pape et par le roi;
chargée du dossier, une commission res
treinte
se prononce pourtant en faveur
du Temple.
Venu en personne à Vienne
pour faire pression sur
le concile, Philip pe le Bel ne peut obtenir du pape, en avril 13 12, que la bulle Vox in excelso qui déclare l'ordre aboli sans le condam
ner.
Le mois suivant, une autre bulle
confie les biens du Temple à l'ordre con
current des Hospitaliers, qui, lui, n'est
pas poursuivi; de plus, le pape se réserve le jugement de Jacques de Molay et des
principaux dignitaires templiers.
Mais
ceux-ci reviennent sur leurs aveux; la
justice royale en profite pour
les décla
rer relaps et les condamner à mort: ils sont brûlés vifs le 18 mars 1314, tout en
protestant de leur innocence.
L'affaire fait grand bruit et l'imagination
populaire s'en empare: encore aujour
d'hui, des aventuriers recherchent ici ou
là
le «trésor des Templiers»; on rappelle
souvent qu'au moment de mourir Jac
ques de Molay assigna devant le tribu
nal de Dieu Je pape et Je roi et que ceux ci moururent tous deux la même année ...
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