L'affaire des billets de confessionL e réveil de la querelle jansénisteSous le règne de Louis XV, les jansénistes continuent de ne pas accepter labulle Unigenitus p ar laquelle le papeClément X I les a condamnés en 1713.
Publié le 18/05/2020
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Le réveil de la querelle janséniste 1752-1756
Sous le règne de Louis XV, les jansénis
tes continuent de ne pas accepter la
bulle
Unigenitus par laquelle le pape
Clément XI les a condamnés en 1713.
Ils en réclament le désaveu par un futur
concile.
Ces «appelants» comptent des
membres dans l'épiscopat français et le
divisent.
En 1752, sous l'influence de jésuites
ennemis jurés du jansénisme, l'arche
vêque de
Paris, Christophe de Beau
mont, prescrit aux curés de son diocèse
de refuser les derniers sacrements aux
mourants qui ne pourraient présenter un
billet de confession attestant leur sou
mission à
l'Unigenitus et, donc, leur
non-appartenance à la secte janséniste.
L'usage étant alors d'interdire l'enseve
lissement en
«terre chrétienne» à qui n'a pas, par sa faute, reçu le viatique, dra
mes et scandales se succèdent.
Les jan
sénistes en appellent au parlement.
L'Unigenitus est loi d'Etat depuis 1730,
par la volonté du cardinal
de Fleury et
malgré l'opposition -qui reste vive -
des parlementaires.
Les persécutions de
Louis XIV ont fait du jansénisme un
parti politique.
Le parlement lui est atta
ché comme il l'est au gallicanisme et à tout ce qui affirme la liberté des Fran
çais face à l'ultramontanisme et l'insou
mission des aristocrates à l'égard du roi.
Répondant à la mesure de l'archevêque, le parlement de Paris fait, de sa propre
autorité, administrer et enterrer les jan
sénistes.
Le curé de Saint-Etienne-du-Mont ayant
refusé les sacrements à l'oratorien Lemère,
il est
cité par le parlement qui
prononce la confiscation de ses biens.
Le roi annule la procédure.
Le parle
ment prend alors un arrêt interdisant
aux prêtres d'exiger des billets de con
fession.
L'arrêt est cassé
par le roi et les
parlementaires sont exilés (mai-octobre
1753).
Des incidents analogues
à ceux de Paris se produisent en province; la
querelle s'envenime.
Afin de ramener le calme, Louis XV impose aux deux par
tis la «loi de silence».
Elle est rompue par Beaumont dont c'est le tour d'être
relégué à Conflans, puis à Lagny.
En 1754 disparaît l'un des derniers «ap
pelants», Caylus, évêque d'Auxerre;
Louis XV a pris la précaution de ne
nommer aux sièges vacants que des
ecclésiastiques soumis à la
«bonne doc trine»; à Rome, l'ambassadeur de Fran
ce demande l'intervention du pape
Benoît XIV.
L'encyclique
Ex omnibus, publiée le 16 octobre 1756, réaffirme
qu'aucun fidèle ne saurait,
«sans risquer
son salut éternel», se soustraire à
l'obéissance à l'Unigenitus, mais suppri me l'obligation des billets de confession
et condamne le refus des sacrements.
L'affaire est close; elle a vivement agité
l'opinion et accru l'hostilité envers les jé
suites, inspirateurs du conflit.
Quant au
parlement,
il en sort avec l'auréole de
champion de la liberté.
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