L’accaparement des terres: En quoi la marchandisation des terres agricole menace-t-elle la sécurité alimentaire dans le monde ?

« RQP : En quoi la marchandisation des terres agricole menace-t-elle la sécurité alimentaire dans le monde ? Vous présenterez les espaces ruraux concernés, le phénomène d’accaparement des terres et ses conséquences L’accaparement des terres est devenu un enjeu global au cœur du développement agricole et économique des communautés rurales.

L’accaparement des terres, c’est-à-dire l’achat ou la location de vastes superficies de terres dans un pays étranger par un parti tiers, s’inscrit dans un contexte global en pleine mutation où des pays tels que la Chine, l’Inde ou l’Arabie Saoudite sont avides d’assurer leur sécurité alimentaire.

Ainsi nous pouvons nous demander en quoi la marchandisation des terres agricoles menace-t-elle la sécurité alimentaire dans le monde.

Nous présenterons les espaces ruraux concernés à l’échelle mondiale et à l’échelle locale, avant d’aborder le phénomène d’accaparement des terres, puis nous nous pencherons sur les conséquences que ce dernier peut avoir. Dans un premier temps nous verrons les différents espaces ruraux qui sont concernés par cet accaparement des terre Tout d’abord c’est les terres les plus fertiles et irrigables ainsi que les pays en développement qui sont les plus ciblés.

Ainsi c’est souvent les pays du sud qui sont touchés comme l’Amérique Latine, l’Inde ou encore l’Afrique.

Les investisseurs visent des espaces désertiques où ils pourront implanter leur production.

Cependant ces derniers n’hésitent pas à détruire une forêt ou d’autres écosystèmes pour leurs plantations.

Cela a notamment était le cas au Brésil où 9,8 millions d’hectares ont été accaparés, sacrifiant des forêts.

Ensuite, à l’échelle locale, ce sont les petites agricultures qui vont être visées.

Ces agricultures à faible productivité du travail, sont pratiquées pas des exploitations familiales de taille relativement modeste, que ce soit en terme de superficie cultivée, de chiffre d’affaire ou encore de quantité produite.

Ces dernières ont besoin d’argent et elles acceptent de se faire racheter pour peu.

Ainsi les investisseurs en profite car ces petites agricultures sont des opportunités pour eux.

Cependant, elles fournissent plus de 80% des nourritures mondiales, et sans elles le phénomène d’insécurité alimentaire est accentué.

Nous venons de présenter les espaces ruraux qui sont concernés par l’accaparement des terres qui touchent de plus en plus de terres dans le monde et nous allons nous pencher sur le phénomène d’accaparement des terres en lui-même. Dans un second temps nous verrons l’accaparement des terres (ou land grabbing) qui est un terme utilisé dans le but de conférer une connotation négative à l’acquisition légale ou controversée de terres agricoles de grandes superficies. Premièrement les principaux acteurs de ce phénomène sont en majorité des investisseurs étrangers.

Souvent de Chine, des États-Unis, du Brésil ou du Royaume-Uni puisque leurs pays respectif sont les plus gros accapareurs de terres.

On remarque d’ailleurs un envol des investissements internationaux dans le foncier agricole car l’agriculture industrielle apporte une assurance de rendements élevés.

Ainsi en 18 ans, plus de 41 milliards d’hectares de terres ont été appropriés par des étrangers.

Ce sont aussi souvent des entreprises transnationales et gouvernementales ( les États ).

Ces derniers n’hésitent pas à détruire des centaines de milliers d’hectares de terres labourables, sans tenir compte des crises alimentaires et des conséquences environnementales que cela pourrait avoir. Ensuite nous savons que ces investisseurs ciblent des terres fertiles, qu’ils louent ou achètent, pour produire des denrées alimentaires ( exemple : soja, canne à sucre, palmiers à huile ) ou des plantes énergétiques destinées à l’export et à la production d’agrocarburants.

Nous assistons alors à un. »