Databac

L'abstraction comme condition de l'universel

Publié le 03/02/2022

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : L'abstraction comme condition de l'universel. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Beaux-arts.

« L'abstraction comme condition de l'universel Jean-Paul D EREMBLE Université de Lille 3 Le rapport entre l'esthétique et la spiritualité est sans doute l'une des marques de l'humanité dès qu'elle se pense comme humanité.

Il est admis aujourd'hui que les premières expressions artistiques sur les parois des cavernes étaient déjà une expression du sacré par la représentation de formes sublimantes du réel 1 .

Plus récemment encore les artistes contemporains ont reconnu dans ces premières expressions l'essence même de l'art 2 .

Or l'une des marques de cet art premier est précisément son abstraction 3 , sa distance par rapport au réel en tant que réel et sa tension vers une vision de l'au-delà de la vie et du mouvement.

1 Même si le débat entre Henri Breuil et André Leroi-Gourhan a semblé les opposer, la structuration religieuse des premières peintures est admis comme une base solide d'interprétation (cf. Henri B REUIL , Quatre cents siècles d’art pariétal , Centre d'Études et de Documentation préhistoriques, 1952.

André L EROI -G OURHAN , Les religions de la pr éhistoire , Paris, PUF, 1964).

2 Georges B ATAILLE , La Peinture préhistorique, Lascaux ou la naissance de l'art , Paris, 1955 (réed.

Skira 1994). 3 Certes le mot abstraction n'apparaît que tardivement dans l'histoire de l'art, sans doute dans un essai de Wilhelm W ORRINGER en 1907, Abstraktion und Einfühlung, récemment traduit par Emmanuel Martineau et édité par Dora Vallier, Abstraction et “Einfühlung”, contribution à la psychologie du style, Paris, Klincksieck, 1978, rééd.

2003.

Kandinsky connait Worringer et lui emprunte le mot ; il donnera à ce mot la fortune qu'on lui connait dans une aquarelle de 1910. Worringer précisément a eu le mérite de circonscrire la prétention de l'art classique à se définir comme la norme de l'art et a finalement montré que la figuration elle-même, à partir du moment où elle n'existait que par la représentation, relevait aussi d'un travail d'abstraction, c'est à dire de différenciation par rapport au réel. 1. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles