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Labour chimique

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 ,lit l l ,, ~ , 1 • ·.~ ' t tt t 1· ,( 17 avrll1968 Série 0-25 Fiche No 2348 Labour chimique 1.

La pratique du labour remonte à 2000 ans.

De l'araire primitive à la charrue polysocs, son rôle est toujours le même: supprimer la végétation nuisible il la culture en la déracinant et en l'enfouissant.

Cette méthode a l'avantage de travailler méca­ niquement le sol, mais elle présente de graves inconvénients: elle nécessite pour elle seule l'emploi d'un tracteur puissant (80 à 120 CV); elle est tributaire du calendrier et des conditions météorologiques.

2.

Avec la découverte des désherbants chimiques, à la fin du sièole dernier, naquit l'espoir d'une méthode nouvelle qui supprimerait le labour mécanique.

Ceux-ci cepen­ dant ne donnèrent pas satisfaction: dangereux et coûteux, ils se révélèrent également peu efficaces.

Les uns, trop sélectifs, favorisaient les adventices résistantes et empoisonnaient le sol.

L'Imperial Chemicals Industries (ICI) en Angleterre a réussi à mettre au point deux nouveaux herbicides efficaces et peu dangereux, Diquat et Paraguat, qui redonnent au sujet une nouvelle actualité.

3.

Liquides, donc faciles à pulvériser, le Diquat et le Paraquat sont respectivement le bromure et le chlorure d'une base organique faible, la pyridine.

De ce fait, Hs sont très vite totalement détruits au sol.

Ils agissent sur les parties vertes des plantes qu'ils tuent en provoquant, au niveau des cellules, l'oxydation due à l'activHé chloro­ phyllienne.

Pour assurer une pénétration suffisante, ils sont pulvérisés par temps couvert ou en fin de journée.

Les doses employées se sont révélées sans danger tant pour les hommes que pour les animaux et les micro-organismes du sol.

4.

Le remplacement du labour classique par le désherbage chimique a été expé­ rimenté avec succès en Angleterre sur des cultures classiques (blé, orge, choux, fourrages).

Ces dernières expériences, conduites sur quatre années, ont mis en évidence un gain de rendement par rapport aux mêmes cultures utilisant le labour mécanique.

L'apport en engrais azoté doit cependant être supérieur.

5.

Les essais ont permis la mise au point d'un matériel spécial que nécessite la nouvelle technique des semis directs.

Les Anglais ont réalisé des semoirs spéciaux qui entail'lent le paillasson d'herbes détruites par les herbicides, de façon que les graines soient semées au contact du sol et puissent se développer.

Cette nouvel·le technique permet une économie de main-d'œuvre appréciable et une meilleure orga­ nisation, car elle est moins dépendante des conditions climatiques.

6.

L'extension de la technique aux cultures non expérimentales rencontre quelques difficultés, vu le prix très élevé des désherbants employés.

Dans certains cas, le labour mécanique est même plus souhaitable.

Le labour chimique apparaît par contre d'un emploi tout désigné sur les terres non labourables, notamment pour la mise en culture de nombreuses régions du monde encore incultes et où règne la famine.

Si les résultats sont concluants, tl sëra possible d'envisager la réalisation de vastes projets.

Le labour chimique pourrait alors ouvrir une ère nouvelle dans l'histoire de l'agricu'lture. 2 / 2. »

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