La volatilité électorale
Publié le 18/04/2021
Extrait du document
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Synthèse : Volatilité électorale
La volatilité électorale désigne les changements du
comportement électoral entre deux scrutins.
C’est-à-dire que l’électeur a
modifié ses préférences d’une élection à l’autre ou encore d’un tour de
l’élection à l’autre.
La première forme de volatilité électorale est l’abstention intermittente,
c’est la plus fréquente.
Celle-ci à lieu généralement entre deux tours, c’est
lorsque qu’un citoyen vote au premier tour mais pas au second.
On peut
voir cela dans le document 3 ou l’on observe notamment le taux
d’abstention ou vote blanc au second tour des élections de 2017 par
rapport au choix des électeurs au premier tour.
En effet, on peut constater
que 38% des électeurs ayant voté extrême gauche (LO, NPA) se sont
abstenus ou ont voté blanc au second tour.
On peut expliquer cela par la
trop grande différence d’idéologie entre leurs premiers choix (extrême
gauche) et les candidats restants, qui étaient Emmanuel Macron (centre)
et Marine Le Pen (extrême droite).
La seconde forme de volatilité électorale est la mobilité interne qui
consiste à changer de candidats pour lequel voter tout en restant dans le
même camp politique, en changeant potentiellement de parti au sein du
camp politique.
Cela peut arriver entre deux élections présidentielles
comme nous le montre le document 2.
En effet, on y voit que parmi les
personnes ayant voté pour François Hollande (gauche) en 2012, 24% ont
voté pour Jean-Luc Mélenchon et 15% ont voté pour Benoit Hamon qui
sont tout deux de gauches mais de partis différents (plus ou moins
extrémiste).
Cependant cette forme de volatilité électorale peut
également avoir lieu au sein d’une seule et même élection.
Cela arrive
généralement car les électeurs choisissent le candidat qui se rapproche le
plus de leurs premiers choix.
En effet, comme nous le montre le document
3, des votants pour des hommes politiques de droite au premier tour des
présidentielles de 2017 ont voté pour Marine Le Pen (extrême droite) au
second tour.
C’est le cas de 41% des personnes ayant votés Nicolas
Dupont-Aignan et 20% des personnes ayant votés François Fillon, il y a
donc mobilité interne.
La troisième et dernière forme de volatilité électorale est la mobilité
externe, c’est un changement comme la mobilité interne, mais cette fois-ci
l’électeur change de camp politique.
C’est le moins fréquent, lorsque les
électeurs votent pour des partis différents, il s’agit généralement des
partis proches.
En effet, il y a seulement entre 3% et 4% des électeurs
ayant voté pour un-e candidat-e de droite ou d’extrême droite en 2012
ayant également voté pour un candidat de gauche ou d’extrême gauche.
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