La violence faite aux femmes au Maroc

« Je me présente au nom de l’association démocratique des femmes du Maroc (ADFM).Nous sommes une association non gouvernementale à but non lucratif, féministe et autonome.

L’association a été fondée en juin 1985.

On vise la protection et la promotion des droits humains des femmes.

Comme étant des membres dedans, nous allons saisir l’occasion de parler d’un sujet tabou qui reste omniprésent. Malheureusement, le Maroc fait partie des pays qui arrivent en tête du classement mondial en raison de la propagation de ce phénomène.

En titre d’exemple, 16.590 affaires de violences faites aux femmes ont été enregistrées au Maroc, selon un bilan des services de la Gendarmerie royale au 30 septembre 2020.Le HCP (le haut-commissariat au plan) vient de dévoiler les résultats de la violence tirés de l’enquête nationale réalisée en 2019.

Le constat est alarmant : 60,2% des victimes ont souffert de troubles psychologues suite à une violence physique et 79% suite à une violence sexuelle.

Mais malgré ces statistiques, il est bien dommage de dire qu’il n’existe aucune définition juridique de la violence physique contre les femmes, certains aspects ont été criminalisé.

C’est notamment le cas de la violence conjugale, punissable d’un mois à un an de prison ou de l’attentat à la pudeur avec violence qui peut valoir à son auteur de de 5 à 10 ans de réclusion, selon l’article 485 du code pénal. Pour mieux illustrer ce phénomène, nous allons vous parler d’un cas parmi plusieurs cas que nous avions assisté.

Lamiae, une femme de foyer, âgée de 24 ans et mère d'un seul enfant.

Elle était victime de violence conjugale. Lamiae a déclaré : "Je me suis mariée de manière traditionnelle à l'âge de 18 ans.

Après deux semaines, mon mariage s'est transformé en enfer.

Personne ne m'a dit avant le mariage que mon mari maltraitait ses sœurs.

Il me frappait d’une manière sauvage il m’enfermait pour que les traces des coups disparaissent. Lamiae n'a pas osé dire à sa famille ce qui se passait, parce que son mari l'a menacée.

"Je vivais avec sa famille, je n'avais pas d'intimité.

J'étais un enfant qui avait peur de la société et des menaces.

Il me traitait de la meilleure façon devant mes parents, donc même si je parlais, personne ne me croirait.

" Elle a subi des violences pendant cinq ans ,elle a tenté de se suicider trois fois ,jusqu'à ce qu'elle tombe enceinte de son enfant.

Elle dit: "Chaque fois que je visitais un médecin, on me disait que mon taux de grossesse était faible et que je n'accoucherais pas, mais la spéculation scientifique est parfois fausse.

Je suis tombée enceinte et je l'ai surpris avec la nouvelle, alors il m'a accusé de trahison et a répudié l'enfant.

Il m'a brutalement battu et a essayé de me brûler et de me mutiler avec un fer à repasser je criais si fort jusqu'à ce que les voisins m'entendent et interviennent.". »