La Villa Savoye de Le Corbusier - devoir en architecture
Publié le 18/09/2022
Extrait du document
«
Située au 82, rue de Villiers, à Poissy, dans les Yvelines, à une
trentaine de kilomètres de Paris, la Villa Savoye fût construite de 1928 à
1931 par l'architecte Le Corbusier et son cousin Pierre Jeanneret.
C’est
l'une des œuvres fondamentales de l'architecture du XXème siècle.
Elle
s'élève sur un terrain de sept hectares, sur une pelouse entourée de
prairies et de vergers dominant la vallée de la Seine.
Cette construction a
été baptisée « les Heures claires » par ses propriétaires et qualifiée de
« machine à habiter » par son architecte.
Elle est l'aboutissement d'une
réflexion sur l'habitat menée depuis une dizaine d'années par Le Corbusier
qui veut offrir à ses commanditaires une architecture « pure, nette, propre
et saine ».
Le Corbusier redéfinit tous les critères architecturaux des
espaces de vie selon leur fonction, leur rapport de formes, la lumière et le
paysage.
I.- Le Corbusier, un autodidacte pionnier du courant
moderniste
1- Un parcours atypique
Charles-Édouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier du nom d’un de ses
ancêtres albigeois, est un architecte, urbaniste, décorateur, peintre,
sculpteur et auteur suisse naturalisé français, né le 6 octobre 1887 à La
Chaux-de-Fonds (Suisse) et mort le 27 août 1965 à Roquebrune-CapMartin (France).
Il a suivi un cursus assez atypique avant de devenir
architecte.
Destiné à l’horlogerie, comme son père, il y renonce lorsqu’il
perd l’usage d’un œil.
Sa formation initiale est celle de graveur-ciseleur,
puis peintre.
Il découvre l’architecture classique à travers ses nombreux
voyages, notamment en Italie, en Autriche et en France.
En 1904, il
bifurque vers l’architecture et la décoration intérieure et se forme « sur le
tas » chez des architectes chevronnés.
Il n’aura toutefois jamais obtenu
de diplôme officiel d’architecture.
Il fait la connaissance d’Auguste Perret
en 1908 et cette rencontre le marquera profondément.
Les frères Perret
lui apprennent notamment la technique de construction basée sur le béton
armé qu’ils utilisent eux-mêmes tout au long de leur carrière (ex :
reconstruction de la ville du Havre).
Il s’installe comme architecte dans sa
ville natale en 1914, sans grand succès.
En 1917, Le Corbusier arrive à
Paris où il théorise « le purisme » avec le peintre Amédée Ozenfant.
Ce
mouvement artistique prône le retour à la sobriété en réaction à la dérive
cubiste.
Ils fondent ensemble la revue d’art « Esprit Nouveau ».
Il va
laisser derrière lui une œuvre littéraire très importante.
En parallèle, il
s’installe avec son cousin Pierre Jeanneret rue de Sèvres.
Il devient dans
les années 1920 une figure importante de l’architecture.
Il est à l’origine
du 1er Congrès international d’architecture moderne.
Il a souvent été
reproché à Le Corbusier de vouloir faire table rase du passé.
Comme
figure de proue du mouvement moderniste et visionnaire, il aime les
structures et lignes simples et un décor minimaliste.
C’est ainsi qu’il
contribua à la reconstruction rapide de logements après la 1 ère guerre
mondiale, notamment en Flandres, considérant les biens immobiliers
comme devant répondre aux besoins de la société moderne en étant
répliqués en masse.
En 1927, il va développer les 5 points pour de
l’architecture moderne théorisant ainsi les principes fondamentaux du
mouvement
moderne.
Ses
œuvres
réalisées
sur
un
demi-siècle,
témoignent d’une nouvelle conception de l’architecture, en rupture avec le
passé.
Cet avant-gardiste exprime notamment ses vues audacieuses dans
la Villa Savoye.
2- Le Mouvement moderne
Le Mouvement moderne ou encore l’Architecture moderne est un
courant de l’architecture apparu dans la première moitié du XXe siècle,
caractérisé par un retour au décor minimal, aux lignes géométriques et
fonctionnelles et à l'emploi de techniques nouvelles.
Il est illustré
notamment par les architectes Auguste Perret, Robert Mallet-Stevens,
Ludwig Mies van der Rohe, Adolf Loos, Oscar Niemeyer et le Corbusier.
Ce
mouvement influença durablement la pensée architecturale et marqua
l’ensemble du siècle.
C’est dans les années 20 que les plus importantes
figures de l’Architecture moderne établirent leur réputation, soit Le
Corbusier en France (qui lui préférait parler de mouvement puriste),
Ludwig Mies van der Rohe et Walter Gropius en Allemagne, ces deux
derniers étant tous deux directeurs du Bauhaus, école d’architecture et
d’arts appliqués fortement tournée vers les techniques industrielles.
Ce
mouvement se caractérise par la rupture avec le passé, l’utilisation des
matériaux nouveaux, comme le béton et l’acier, ses liens étroits avec
l’industrie, qui fournit des éléments préfabriqués, standardisés, son idéal
de pureté, sa volonté de créer uniquement des volumes et des formes,
d’où son rejet de l’ornement, l’utilisation de matériaux bruts, sans
revêtement.
Même si le Mouvement moderne ne fut jamais prédominant
dans la construction de villas et de logements, il le devint en ce qui
concerna les bâtiments institutionnels et l’architecture commerciale.
Son
influence fut majeure jusque dans l’enseignement de l’architecture, depuis
les années trente jusqu’aux années quatre-vingt.
Le Corbusier, se veut
urbaniste et rêve de raser les villes insalubres pour créer des cités
modernes a toujours voulu créer un habitat adapté à la société nouvelle.
Sa pensée, amorcée pendant l’entre deux-guerres qui connue une grande
pénurie de logements, se dirigea vers le développement de logements à
bas coûts, fonctionnels et facilement réplicables.
Il en résultera, en autre,
la célèbre Cité Radieuse à Marseille en 1952.
Habitat collectif de 330
appartements,
il
bénéficiait
de
la
proximité
de
tous
les
services
nécessaires.
Les habitants du quartier, avec un certain bon sens, la
qualifiait de « maison du fada »
3.
- Le Corbusier, l'architecte du bonheur
Alain de Botton dans son livre « l’architecture du bonheur » propose un
ensemble d'idées sur la beauté en architecture et sur son effet dans nos
vies quotidiennes.
Il égratigne le dogmatisme du Corbusier qui a marqué
l'architecture des banlieues.
Il préfère un brin de confusion, un mélange
doux entre l'ordre et l'anarchie.
En effet selon lui l’apparition des
ingénieurs à la fin du XVIIIe siècle a marqué une véritable rupture avec
l’importance de la beauté dans l’architecture.
Les critères primant sur tous
les autres pour évaluer un style architectural étaient devenus la
fonctionnalité et l’usage et non plus la beauté.
Ainsi de nouveaux
architectes, tel que Le Corbusier, ont ouvert la voie à un nouveau
courant : le modernisme.
Selon les architectes modernistes, et plus
particulièrement Le Corbusier, la maison ne doit pas être belle mais doit
être fonctionnelle et la grande architecture doit être motivée, non plus par
l’esthétisme, mais par la recherche d’efficacité.
Selon la pensée de
l’auteur, les modernistes font preuve d’une grande incohérence dans la
mesure où l’esthétique n’a pas disparu de leur considération mais les
constructions doivent représenter un mode de vie et des symboles qui leur
plaisent à eux, et qui se différencient de ceux de l’architecture classiques.
Les modernistes ne sont donc, en réalité, pas détachés des caractères
esthétiques, mais ne les considèrent que sous couvert de la fonctionnalité.
Cette incohérence s’explique par la peur des critiques et la volonté
d’imposer un nouveau style novateur.
Alain de Botton est quant à lui
convaincu que le bon type de bâtiment - fonctionnel et doté de qualités d'ordre,
d'équilibre, d'élégance, de cohérence et de connaissance de soi - peut nous
rendre heureux.
II.
- La Villa Savoye : une construction moderniste et
puriste
1-
L’architecture moderniste de la Villa
La Villa Savoye représente l’aboutissement d’une douzaine d’années
de recherches formelles de Le Corbusier, il créa ainsi une maison idéale,
dans la lignée de sa période dite « puriste ».....
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