La victoireQuelque temps plus tard, une nuit de pleine lune, Marie fut réveillée par un bruit quisemblait provenir d'un coin de la chambre.
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
«
La victoire
Quelque temps plus tard, une nuit de pleine lune, Marie fut réveillée par un bruit qui
semblait provenir d'un coin de la chambre.
On aurait dit que l'on jetait et faisait rouler
des petits cailloux, mais elle perçut en même temps d'horribles sifflements et
couinements.
« Oh non ! les souris sont de retour ! » s'écria Marie, affolée.
-Hiii ...
hiii...
hisss ....
couinait le roi des rats, donne-moi tes pois en sucre, donne-moi ton
massepain, ou je croquerai ton Casse-Noisette.
»
Puis grinçant affreusement des dents, il disparut dans un trou du mur.
Il lui semblait évident que, pour sauver Casse-Noisette, elle serait obligée de
sacrifier ses pois en sucre et son massepain.
Cette nuit-là, elle déposa donc toute sa petite
provision de friandises au pied de l'armoire aux jouets.
Le lendemain matin, sa mère lui dit:
« Je ne comprends pas d'où peuvent venir toutes ces souris qui envahissent le salon.
Regarde, ma pauvre Marie, elles ont mangé tes sucreries !
La nuit sivante, le roi des rats était revenu ! Ses yeux luisaient encore plus
sauvagement que la veille, et il sifflait entre ses dents d'une manière encore plus
impressionnante :
« Donne-moi tes poupées en sucre, sinon je croquerai ton Casse-Noisette, susurra
l'immonde roi des rats avant de disparaître dans un trou.
»
Marie était effondrée.
Le lendemain matin, elle se dirigea vers son armoire et contempla
tristement ses poupées en sucre.
« Oh ! sanglota-t-elle en se tournant vers Casse-Noisette, cher M.
Drosselmeier, je ferai
tout mon possible pour vous sauver, mais c'est bien difficile ! »
Casse-Noissette eut l'air si malheureux que Marie, croyant voir les sept museaux du
roi des rats grands ouverts, prêts à avaler tout cru le pauvre jeune homme, décida de
sacrifier toutes ses poupées en sucre sans exception.
« Mais c'est affreux! s'exclama Mme Stahlbaum le lendemain matin.
Je suis sûre qu'il y a
énorme rat dans l'armoire aux jouets : toutes les poupées en sucre de ma pauvre Marie ont
été rongées et grignotées.
»
Marie ne put retenir ses larmes, mais retrouva vite le sourire car elle pensait :
« Quelle importance, puisque Casse-Noisette est sauvé ! »
-Nous pourrions mettre un piège.
N'en avons-nous pas ?
- Parrain Drosselmeier va nous en fabriquer un ! s'écria Fritz.
C'est lui qui les a inventés ! »
Quelle affreuse nuit passa Marie! Quelque chose de glacial lui grimpa le long du bras,
quelque chose de rugueux et de répugnant se frotta à sa joue tout en couinant et piaillant à
son oreille.
L'immonde roi des rats s'installa sur son épaule ; une bave rouge sang lui coulait
de ses sept gueules et, grinçant des dents, il couina et lui susurra à l'oreille :
“Hisss...
hisss...
hisss...
Garde-toi de ce logis Tu ne dois pas être pris 0 cher petit rat Tu
n'iras pas au repas.
Donne tes livres illustrés Donne tes robes brodées Sinon tu n'auras pas
la paix Et Casse-Noisette sera mangé Hisss...
Hisss...
piii..
piii..
Couic! »
Marie fut à nouveau effrayée.
Le lendemain matin, elle était toute pâle et affligée,
quand sa mère lui dit :
« Ne t'inquiète pas, ma chérie, nous allons être débarrassés de cette vilaine bête.
Si les
souricières ne servent à rien, Fritz ira chercher son fameux chat gris.
».
»
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