La vérité (résumé de cours)

« La vérité L'essentiel du cours � quoi reconnaît-on la vérité ? La vérité est un terme « transcendantal » (« au-delà de tout ce qui est ») pouvant s'appliquer à tous les sujets.

Indéfinissable, il ne s'agit pas de la comprendre, mais de la saisir par une intuition immédiate.

La vérité comme adéquation • Descartes montre qu'on définit souvent le vrai comme ce qui n'est pas faux, et inversement.

Or ce type de définitions, circulaires et « nominales », ne définit rien.

Pour en trouver une autre, il faut d'abord déterminer ce qui peut être vrai ou faux. • Seuls nos énoncés sur les choses, et non les choses elles-mêmes, sont suscep­ tibles d'être vrais ou faux.

Un jugement « prédicatif>> est vrai si ce qu'il affirme d'une chose correspond à la réalité de cette chose. • Thomas d'Aquin définit la vérité comme l'adéquation de l'esprit et de la chose. Mais je ne peux comparer mes idées aux choses pour m'assurer de la vérité de mes jugements : je n'ai affaire qu'à mes représentations, et rien ne m'assure qu'elles sont conformes aux choses.

Comme le dit Descartes, ma perception du monde n'est peut-être qu'un « songe bien lié ». La vérité comme évidence • Même si tous mes jugements sont faux, je ne peux douter que, pour se trom­ per, il faut être:« Je pense, donc je suis » est la seule proposition nécessairement vraie.

Cette intuition est le modèle cartésien de la vérité : je sais que toute idée aussi claire et distincte que le cogito est vraie. • La certitude du cogito ne m'empêche pas de douter qu'autrui et le monde existent.

Mais parmi mes idées, il y a celle d'un être parfait (l'idée de Dieu).

Or, je suis imparfait ; je ne peux donc avoir cette idée sans que Dieu l'ait mise en mon esprit.

Descartes est ainsi contraint de poser la certitude que Dieu existe au fondement de la vérité : si Dieu existe, sa perfection exclut la volonté de me tromper.

Il faut qu'existe un Dieu vérace, pour que le monde soit conforme à la représentation que j'en ai. La vérité est indéfinissable • La certitude du cogito est pour Descartes la définition de la vérité.

Mais, quelle que soit la définition que j'en donne (adéquation, cohérence logique ou évidence), je présuppose que c'est la vraie définition ! La vérité est donc impli­ quée dans sa propre définition, ce qui la rend indéfinissable.

Selon Frege, cette circularité de la vérité ne la rend pas vaine, mais invite à remarquer le paradoxe : la vérité se précède toujours elle-même.. »