La temporalité du temps à la lumière de l’attente chrétienne du Salut

« GLODJINON N Dorès Philo III La temporalité du temps à la lumière de l’attente chrétienne du Salut Réflexion La temporalité du temps est le caractère de ce qui est dans le temps, de ce qui appartient au temps.

C’est le temps vécu, conçu comme une succession de passé, présent et futur.

Plus clairement elle apparaît comme le temps vécu par la conscience, celui dont elle fait l’expérience.

C’est donc l’être humain qui fait l’expérience du temps.

Dans ce sens, selon Heidegger, elle désigne l’essence de notre être, voué à la finitude dont l’existence est d’être- pour-la-mort et le souci de cette finitude la pensée dominante.

Elle situe ainsi les évènements dans le temps.

Partant, en abordant la question de la temporalité en lien avec celle de l’attente chrétienne du salut, une question mérite d’être posée : Qu’est-ce que le temps ? Le temps existe-t-il vraiment ? Qu’est-ce qui donne sens au temps ? Autrement dit, à quand la délivrance et la libération du chrétien ? Il s’agit ici de saisir la temporalité pour chercher Dieu.

Le salut renvoie à la libération, la délivrance et la guérison.

Ainsi, le croyant qui possède le salut se trouve ainsi délivré et libéré du péché, de l’insatisfaction et de la condamnation éternelle.

Il bénéficie d’une relation avec Dieu et a ainsi accès à la vie éternelle. Dans ce sens, en attendant le salut, le chrétien espère la venue du Christ, de sa Parousie.

Il est ainsi tendu vers l’avenir et attend la manifestation eschatologique du Royaume.

Cette attente qui demeure encore une réalité future, en ce sens qu’il n’est pas encore pleinement manifeste. Ainsi, le chrétien a pour tâche de combattre activement à faire reculer l’injustice, la haine, la souffrance etc...

dans le temps présent.

De ce fait, cette attente devient une réalité à la fois présente et future, le royaume est « déjà-là et pas encore ». Partant, nous percevons que l’attente chrétienne du salut transcende tous les temps. Elle n’est pas dans un temps.

Elle est plutôt une marche qui se vit aujourd’hui à travers les efforts quotidiens du chrétien avec la grâce de Dieu.

Le temps n’existe par pour lui. Dans la perspective augustinienne, c’est grâce à cette attente, que nous avions plutôt accès à cet aspect de la temporalité (troisième temps) qui est le futur.

L’attente chrétienne du salut devient en ce sens ce qui donne sens à la temporalité, ce qui réalise le temps.. »