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La sublimation au travail est-elle possible ?

Publié le 10/01/2010

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travail

Le travail : lieu de la sublimation des pulsions ?     Quid juris de la question si le travail est avant tout aliénation ?   1. Présentation de l'aliénation    MARX   « En quoi consiste l'aliénation du travail ? D'abord, dans le fait que le travail est extérieur à l'ouvrier, c'est-à-dire qu'il n'appartient pas à son essence, que donc, dans son travail, celui-ci ne s'affirme pas, mais se nie, ne se sent pas à l'aise, mais malheureux ; il n'y déploie pas une libre activité physique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit. En conséquence, l'ouvrier ne se sent lui-même qu'en dehors du travail et dans le travail il se sent extérieur à lui-même. Il est à l'aise quand il ne travaille pas et, quand il travaille, il ne se sent pas à l'aise. Son travail n'est donc pas volontaire, mais contraint, c'est du travail forcé. Il n'est donc pas la satisfaction d'un besoin, mais seulement un moyen de satisfaire des besoins en dehors du travail. Le caractère étranger du travail apparaît nettement dans le fait que, dès qu'il n'existe pas de contrainte physique ou autre, le travail est fui comme la peste.

 

La sublimation au travail est-elle possible ? Des deux sens que nous avons dégagés dans notre analyse conceptuelle du concept de sublimation, il semble que le sens figuré et le sens psychanalytique nous soient les deux plus utiles. La question porte donc sur la possibilité - qui s'oppose à la nécessité – d'une sublimation par et dans le travail – autrement dit la possibilité d'une élévation ou d'une transformation positive de soi par le travail. Cette idée va à l'encontre de la conception du travail comme aliénation. Si le travail est aliénation, il semble difficile de le considérer comme étant la condition de possibilité d'une quelconque sublimation. Cependant Freud dans ses analyses psychanalytiques voit dans le travail psychanalytique le lieu d'une certaine sublimation des pulsions. Ainsi on le voit la question qui est ici posée est problématique. Dans quelle mesure le travail oscille-t-il entre aliénation et sublimation, asservissement et élévation ?

 

travail

« Quid juris de la question si le travail est avant tout aliénation ? I. 1.

Présentation de l'aliénation MARX « En quoi consiste l'aliénation du travail ? D'abord, dans le fait que le travail est extérieur à l'ouvrier, c'est-à-dire qu'iln'appartient pas à son essence, que donc, dans son travail, celui-ci ne s'affirme pas, mais se nie, ne se sent pas à l'aise,mais malheureux ; il n'y déploie pas une libre activité physique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit.En conséquence, l'ouvrier ne se sent lui-même qu'en dehors du travail et dans le travail il se sent extérieur à lui-même.

Ilest à l'aise quand il ne travaille pas et, quand il travaille, il ne se sent pas à l'aise.

Son travail n'est donc pas volontaire,mais contraint, c'est du travail forcé.

Il n'est donc pas la satisfaction d'un besoin, mais seulement un moyen de satisfairedes besoins en dehors du travail.

Le caractère étranger du travail apparaît nettement dans le fait que, dès qu'il n'existe pasde contrainte physique ou autre, le travail est fui comme la peste.

Le travail extérieur à l'homme, dans lequel il sedépouille, est un travail de sacrifice de soi, de mortification.

Enfin le caractère extérieur à l'ouvrier du travail apparaît dansle fait qu'il n'est pas son bien propre, mais celui d'un autre, qu'il ne lui appartient pas, que dans le travail l'ouvrier nes'appartient pas lui-même, mais appartient à un autre.

[...] On en vient donc à ce résultat que l'homme (l'ouvrier) se sentagir librement seulement dans ses fonctions animales : manger, boire et procréer, ou encore, tout au plus, dans le choix desa maison, de son habillement, etc.

; en revanche, il se sent animal dans ses fonctions proprement humaines.

Ce qui estanimal devient humain, et ce qui est humain devient animal.

[...] Nous avons considéré l'acte d'aliénation de l'activitéhumaine pratique, le travail, sous deux aspects : 1) le rapport de l'ouvrier au produit du travail en tant qu'objet étrangerqui le tient sous sa domination.

[...] 2) le rapport entre le travail et l'acte de production à l'intérieur du travail.

» 2.

L'aliénation comme animalisation MARX, Capital« Elle fait du travailleur un infirme et une monstruosité en cultivant, comme dans une serre, son savoir-faire de détail, touten étouffant un monde de pulsions et de talents productifs, un peu comme dans les Etats de la Plata, on abat une bêteentière uniquement pour faire main basse sur sa peau et sa graisse.

Non seulement les divers travaux partiels sont répartisentre différents individus ; mais l'individu lui-même est divisé, transformé en mécanisme autonomatique d'un tempspartiel.

»C'est la division du travail qui aboutit donc à l'aliénation du travailleur.Cf taylorisme : cette méthode repose sur une division du travail en tâches simples et répétitives individuellementoptimisées et sur le paiement des employés au rendement.Cf les temps modernes de CHAPLIN (Cf illustration) II.

Le travail : une sublimation de la nécessité première en libération – liberté 1.

Le travail contient un moment de libération même si on a tendance à en faire abstraction .

HEGEL « Dans la mesure où dans le besoin social, comme liaison du besoin immédiat ou naturel et du besoin spirituel dela représentation, c'est ce dernier qui est universel et devient donc prépondérant, il y a dans ce moment social lecôté libérateur dans lequel la rigoureuse nécessité naturelle du besoin est occultée, et où l'homme se rapporte àson opinion, qui est ici opinion universelle, et à une nécessité qui n'existe que de son fait : au lieu de rapporter saconduite à une contingence uniquement extérieure, il la rapporte à une contingence intérieure, à l'arbitraire de sonchoix.

Remarque : l'idée que dans un prétendu état de nature où il n'aurait que des besoins naturels prétendument. »

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