La souveraineté du peuple : droit de suffrage ; séparation des pouvoirs ; protection des libertés ; État de droit.
Publié le 09/04/2024
Extrait du document
«
EMC
AXE 1 : Fondements et expériences de la démocratie
SUJET 2 : La souveraineté du peuple : droit de suffrage ;
séparation des pouvoirs ; protection des libertés ; État de droit.
La notion de souveraineté se développe dans les idées des
Lumières, au XVIIIe siècle, et c'est avec la Révolution française
que naît le droit du peuple à disposer de lui-même.
Ces principes,
qui se construisent progressivement, constituent les fondements
des régimes démocratiques dans le monde.
Ainsi, nous nous demanderons dans ce cours comment la
démocratie place le peuple au centre du pouvoir.
Pour répondre à
cette question, nous nous intéresserons aux origines et aux
caractéristiques de l'idée de souveraineté du peuple en France.
Puis, nous évoquerons la séparation des pouvoirs qui forme le
principe de base des démocraties.
Enfin, nous terminerons par
l'étude du pouvoir politique au service des droits de l'homme et
des libertés.
1) Le pouvoir démocratique trouve son origine dans le
peuple souverain.
Dans le cadre du régime démocratique français, deux principes
fondamentaux émergent au XVIIIe siècle : la souveraineté du
peuple et son droit à l'autodétermination, consacrés notamment
dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.
Ce concept de souveraineté populaire s'oppose entièrement à
l'absolutisme en offrant à chaque individu, sous certaines
conditions, la possibilité de devenir citoyen.
Ainsi, le peuple se
constitue en tant que souverain, devenant l'organe principal de
l'État.
Selon Jean-Jacques Rousseau, cette souveraineté populaire
s'exerce à travers le suffrage universel, contrairement au suffrage
censitaire réservé à une élite aisée.
En effet, dans une
démocratie, le vote universel représente le moyen d'expression
de la souveraineté du peuple, chaque citoyen participant ainsi à
l'exercice du pouvoir politique.
Diverses formes de démocraties reflètent cette souveraineté
populaire :
- La démocratie représentative, modèle prédominant, où les
citoyens expriment leur volonté par le biais de représentants élus
pour un mandat limité, incarnant ainsi la souveraineté nationale.
- La démocratie directe, prônée par Rousseau comme un idéal, où
chaque citoyen participe directement à l'exercice du pouvoir,
incarnant la souveraineté populaire.
- La démocratie semi-représentative, qui combine des éléments
des deux modèles précédents, avec un pouvoir délégué à des
représentants élus et une participation directe des citoyens à
travers le référendum et d'autres consultations.
2) La séparation des pouvoirs dans les régimes démocratiques
Le régime démocratique repose aussi sur le principe de
séparation des pouvoirs, qui est un principe fondamental,
élaborée par Montesquieu et consacrée dans la Déclaration des
droits de l'homme et du citoyen.
Cette théorie vise à prévenir l'abus de pouvoir en empêchant
toute personne ou groupe de maintenir un pouvoir absolu, en
limitant les pouvoirs entre eux.
Cette séparation des pouvoirs est en effet essentielle pour
garantir la protection des droits naturels de l'homme et pour
réaliser l'idéal démocratique d'égalité.
Le pouvoir législatif, chargé de l'adoption des lois, est exercé par
les représentants du peuple qui siègent au Parlement, composé
de l'Assemblée nationale (élue directement) et du Sénat (élus
indirectement).
Ces députés, élus par le peuple, représentent le
lien le plus direct entre les citoyens et le gouvernement.
Le pouvoir exécutif, chargé de l'exécution des lois, est confié au
chef de l'État (le président de la République en France) et à son
gouvernement, dirigé par le Premier ministre.
En France, grâce à
l’utilisation de la motion....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- dissertation sur la séparation des pouvoirs: « Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir »
- TD DROIT CONSTITUTIONNEL Séance 5: L théorie de la séparation des pouvoir
- Souveraineté du peuple dans les démocraties
- Est-ce que la possibilité technique que l'art a d'aborder des sujets graves sur le mode plaisant, c'est-à-dire sa capacité à opérer un décalage parlant entre la forme et le contenu, s'accorde-t-elle avec la possibilité de droit, c'est-à-dire la légitimité qu'elle en possède ? N'est-ce pas une manière efficace, puissante, riche de sens et féconde que de traiter ainsi des sujets graves sur le mode plaisant ? Qu'est-ce qu'une telle opération nous apprend-elle sur le statut de l'art et ses
- Montesquieu: La séparation des pouvoirs: « il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir»