la sorcière Jules Michelet
Publié le 05/03/2024
Extrait du document
«
1862
Introduction
La thématique du diable et du pacte satanique a souvent été exploité par les
auteurs romantiques du 19è.
D’une part parce qu’ils s’intéressent aux légendes et
au folklore et d’autre part parce qu’ils ont goût au style gothique et fantastique.
Le succès de la légende de Faust (1808) prouve leur intérêt à mesurer les
conséquences des passions sur nos vies.
Jules Michelet, un historien du 19s, exploite ce thème dans son essai historique « La
sorcière » paru en 1862 consacré à la F.
L’ouvrage se compose de 12 chapitres et retrace la vie d’une femme, une
sorcière imaginaire qui signera un pacte avec le diable pour se libérer de
l’oppression masculine.
Cet extrait prend place à la lisère d’un bois dans une atmosphère presque
fantastique.
La femme fuyant ses conditions va y rencontrer le diable qui l’attend
depuis longtemps.
Comment J Michelet exploite t-il la thématique du pacte diabolique?
Nous pouvons observer trois mouvements dans cet extrait.
Le 1er de L1 à 11 décrit sa rencontre d’une femme avec le diable
Le 2nd L14 à 18 rapportent les paroles du Diable pleines de reproches envers la
F.
Enfin le 3è L23 à 31 montre comment le diable et cette F sont liés par une
dépendance quasi maritale
I.
La femme rencontre le diable
L’histoire prend place dans un lieu reculé « loin des routes, sur une lande
abandonnée » L2-3
La « lisière du bois » et la « lune douteuse » L3 crée une atmosphère fantastique
Renforcé par le doute qui s’installe sur la réalité des faits rapportés avec
l’emploi de « croit entendre » « peut être » L8-9
La femme présentée par J.M est métamorphosée » L5 .
Sa transformation de
« reine » et « belle du village » à un être proche de l’animal la rend prête à se
rapprocher du démon
En effet la femme est animalisée grâce à des métaphores et des
comparaisons.
Elle porte un « haillon » venant de l’étable L1
Elle avance comme si elle avait « des ailes » L1 : métaphore de
l’oiseau
Elle ramasse des glands : comparaison « comme une bête » L4
Ses postures sont comparées à celles d’un sanglier ou un singe L7
Elle perd son humanité « ses pensées sont nullement humaines » L7
=> la rapproche du démon qui lui aussi s’apparente à ’un animal par
ses bruits « miaulement de chouette » L8 et les rires d’ « un geai
moqueur »L9-10
II – Le diable s’adresse à la femme par des reproches
Le diable se manifeste d’abord par des bruits mystérieux animaliers et des rires
qui semblent provenir de la nature « un vieux chêne » L11
Le chat « miaulement » et la chouette L8 sont des animaux souvent liés à
l’image du démon.
Les rires semblant venir de nulle part souligne la présence
diabolique L8-10
Pourtant il reste invisible ce qui fait planer le doute sur la réalité de sa présence.
Il s’adresse à la femme en lui reprochant de n’être venue que par dépit et non
par choix :
=> L12-18 elle rejoint le diable car elle est rejetée et mal traitée par la
société non pas pour répondre à celui qui l’appelle depuis longtemps
Enumération L14-15 montre qu’il a fallu beaucoup de maltraitance
avant que la F se décide à se tourner vers le diable ce qui confirme les
raisons de sa présence par dépit
Le diable finit cette série de reproches en exigeant sa soumission en échange
de sa patience « à ton tour …mes pieds » L18
Il rappelle sa position de force « si je veux te toi » L18
III – Le diable et la femme sont unis par un lien presque marital
Dans cette 3è partie, les différents procédés révèlent une possession progressive
du diable.
Elle débute dès sa naissance : « tu fus mienne dès ta naissance par ta malice
contenue, par ton charme diabolique » L19
Ensuite la diable vient remplacer l’amant et le mari «....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Jules Michelet
- Commentaire d’un texte historique : L’industrie textile vue par Jules Michelet
- Commentaire d’un texte historique : L’industrie textile vue par Jules Michelet
- Jules Michelet
- MICHELET Jules