La soprano Maria Callas conquiert les opéras du monde entier

« La soprano Maria Callas conquiert les opéras du monde entier Toutes les difficultés de ses débuts sont oubliées lorsque Maria Callas, la "Diva assoluta", fait son entrée sur la scène internationale à Vérone en 1947. Après sa mort, en 1977, elle devient un véritable mythe pour les amoureux de la musique lyrique. Si la première impression du célèbre metteur en scène Franco Zeffirelli s'était avérée, cette jeune femme grecque, née en 1923 à New York, ne serait jamais devenue une star.

Il se souvient de leur rencontre dans la maison du chef d'orchestre Tullio Serafin: cette jeune fille gréco-américaine parle avec un méchant accent new-yorkais et a l'air horriblement guindé et sévère.

Cette manière de voir change lorsque le maître de maison joue quelques mesures de "La Traviata" de Verdi: la jeune personne insignifiante se métamorphose en Violetta qu'elle incarne avec bonheur.

En quelques instants, Zeffirelli devient un ardent admirateur de Maria Kalogeropoulos, qui sera célèbre dans le monde entier sous le nom de Maria Callas. Depuis sa plus tendre enfance, Maria souffre d'un complexe d'infériorité: ce n'est pas elle, mais sa jolie soeur qui est toujours le centre d'intérêt.

La fillette fuit les enfants de son âge; elle passe des heures au piano et travaille sa voix avec la soprano espagnole Elvira de Hidalgo. La Callas maîtrise sans peine deux octaves et demie et chante à la perfection le contre-ut.

Elle débute en 1938, à quinze ans, dans le rôle de Santuzza dans "Cavalleria rusticana" de Pietro Mascagni.

De 1940 à 1945, elle chante régulièrement à l'opéra d'Athènes et montre déjà une vive originalité et une grande présence en scène.

En 1947, elle est engagée aux arènes de Vérone et chante "La Gioconda" de Ponchielli qui lui vaut un premier succès d'estime.

En 1948, elle interprète, sous la direction de Tullio Serafin, "Turandot", "Aïda", "La Force du destin" et pour la première fois "Norma", à Florence, rôle qui la rend célèbre. Bien que de nombreuses chan-teuses possèdent un plus beau timbre qu'elle, la Callas entame cependant une carrière mondiale. En 1949, elle chante "Les Puritains" de Bellini à Venise: c'est un triomphe. Elle épouse G.

B.

Meneghini dont elle se sépare dix ans plus tard.

En 1950, elle débute à la Scala de Milan où elle remplace Renata Tebaldi dans le rôle de Aïda. Malgré une immense gloire, la carrière de la Callas ne dure que treize ans.

Une bonne partie de son public ne la connaît que par ses disques.

En 1953, elle enregistre "Lucia di Lammermoor" de Donizetti, "Les Puritains" de Bellini et "Tosca" de Puccini; ce sont d'énormes succès qui font connaître l'opéra à un public étendu. Son divorce et une liaison avec Aristote Onassis font d'elle le gibier de la presse à scandales de la fin des années 50.

Par la suite, elle évite tout contact avec le monde extérieur.

En novembre 1965, elle remonte sur scène à Paris après quelque temps d'absence pour interpréter "Norma": la représentation doit être interrompue, Maria Callas ayant un malaise.

En 1971 et 1972, elle donne des cours à New York, et reprend une série de concerts à travers le monde. Ses possibilités vocales s'appauvrissent.

Elle meurt à Paris en 1977 et reste un véritable mythe pour son public.. »