La société féodale dans Tristan et Yseut de Béroul

« La société féodale On retrouve dans Tristan et Ys eut u ne évocation s ouvent très pré­ cis e de la vie sociale du Moyen Âge.

Béroul s emble vouloir cultiver u n certain réalisme, comme pour rapprocher le vieux récit mythique de la réalité quotidienne des l ecte urs du Moy en Âge.

On pourr a ain si croi re d' autant plus facilement à l'histoire de s amants.

Tri stan et Yseut ne son t pas des personnages l ointain s vivant à une époque i ndéfinie : ce son t des ê tres de ch air et de sang comme on pourrait e n re ncontrer dans l a vie.

Le roman de Béroul se déroule bel et bi en dans le cadre de la s ociété fé odale.

L'ORDRE FÉODAL On appelle féodalité un type d'organisation sociale fon dée s ur la notion de pacte (foedus désigne e n latin le pacte ou l'alliance )1 .

Ce pacte concerne trois ordres, trois catégories d'individus : ceux qui pri ent {hommes d'É glise : prêtres, moi nes, évêques) ; ceux qui com­ battent {l a noblesse militaire e t les « ch eval iers ») ; ce ux qui travaillent {essentiellement au xu e s iècle les paysans mais au ssi l es marchands).

P our qu e la soc iété féodale puisse vivre harmonieusement, ch aque catégorie doit re mpl ir sa mission au profit des de ux au tres.

L' Église prie pour les nobles e t pour l e peuple.

Le s nobles défendent l' Église e t le peu ple l orsque ce ux-ci sont attaqués.

Le peuple travaille pour l es ge ns d'Église et pour la noblesse en l eur fournissant des moy ens de subsistance.

A l'intérieur de la n oblesse de s rapports de dépendance existent également.

Le roi médiéval n'est pas u n monarque tout puissant qui 1.

G.

Duby, Les trois ordres ou l'imaginaire du féodaiisme, Gallimard, 1978.. »