la société est t'elle un obstacle au bonheur?
Publié le 11/12/2022
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«
La société est t’elle un obstacle au bonheur ?
Chaque homme sur Terre aspire un jour à être heureux dans sa vie.
Cet état se définit par la
jouissance du bonheur, mais le concept et la définition de celui-ci est propre à chaque individu.
Le
degré de bonheur atteint, le contentement de cet état, n'est pas le même selon les personnes.
Quant à
la société, elle est en terme général, un ensemble d’individus humains en relation d’interdépendance
et organisé par des institutions, exprimées sous la forme de règles naturelles ou conventionnelles.
Le sujet suggere d’une part que certains éléments de la société peuvent nuirent au bonheur, mais
qu’ils peuvent cependant contribuer à favoriser celui ci.
Les contraintes extérieures et
indépendantes de notre volonté peuvent t’elles entraver notre bonheur ? Nous aborderons dans un
premier temps la politique de l’État, étant donné que les hommes, dépourvus de lois politiques,
seraient poussés à s'entredétruire, ce qui amène alors sa fonction de médiation dans la société.
Puis,
lors d’un second temps nous verrons egalement non pas une loi écrite, mais une loi humaine,
suggéré , que tout le monde respecte sans vraiment l’exprimée, une loi qui, si elle n'est pas
respectée, peut nous exclure de la société : la morale.
Enfin, l’individualisme de nos sociétes est
souvent percu comme un signe alarmant d’une société en décomposition qui prime sur la division,
cependant l'individualisme a permis l'émergence d'une nouvelle idéologie, celle de la solidarité, une
forme nouvelle de la fraternité et de l'entraide.
La société est avant tout regie par l’Etat et son ensemble de lois politiques.
Il ne semble pas possible
de séparer l’État et la société car leurs relation sont nécessaires .
Sans la loi politique, les hommes
ne peuvent accéder au bonheur.
En effet les hommes dépourvus de lois politiques ne parviennent
pas à respecter la vie ou la propriété des autres, c'est ce qui les pousse à s'entredétruire.
Ainsi, si
l’individu en recherchant chacun pour lui-mème son propre bonheur ne peut s'empêcher de nuire à
la vie ou à la propriété d'autrui, ce serait à la loi de permettre la réalisation du bonheur de tous les
individus en organisant leurs relations et en prévoyant des sanctions en cas d'infractions.
La loi est un instrument politique qui permet à chacun d'accéder au bonheur.
la politique est
l'organisation des actions individuelles en vue du bonheur de tous.
Il s'agit alors d'adopter une forme
politique qui permette à chacun d'être équilibré, ce qui peut se faire selon Platon, uniquement si les
philosophes sont au pouvoir.
Le bonheur de l'État coïncide donc avec les bonheur des individus.
Dans la mesure où si tous les hommes recherchent le bonheur, il semble qu'on puisse légitimement
attribuer à la loi cette fonction générale.
En effet la loi, en organisant les relations entre les hommes,
serait un instrument à visée universelle différant de la volonté individuelle qui est souvent
changeant.
Or si la loi est instrument politique qui permet d'assurer un contenu d'ordre général, estce vraiment à elle de s'occuper d'un but qui est susceptible de différer d'un individu à un autre ?
Le bonheur n'est pas un concept unifié.
Si les hommes appellent par un mot unique (bonheur) l'objet
de leur quête, cela ne signifie pas que ce concept soit identique.
Il y a même de grandes chances
qu'elles soient absolument différentes : l’un se voudrait riche, l'autre intelligent, l'autre beau ou
simplement moins solitaire...
Il y aurait autant de conceptions du bonheur différentes que de
personnes vivants sur cette terre.
Si le bonheur est un concept qui ne relève que de la singularité de
chacun, la loi ne peut imposer de contenu prescriptif sans heurter les différences entre les individus
et les désirs qui leur sont propres.
Nous avons en effet montré que la loi avait une visée générale qui
s'impose à tous de manière identique, comme par exemple dans la Déclaration des droits de
l'homme et du Citoyen : « tous les hommes sont libres et égaux en droits».
On peut constater que le
contenu est général et ne se préoccupe pas de là singularité des individus.
Cependant le bonheur
désigne la satisfaction durable des désirs d'un individu, et ces désirs différent d'un individu à un
autre.
Par conséquent, si la loi cherche à réaliser le bonheur des individus, elle ne pourra qu’égaliser
leurs désirs et faire abstraction de leurs différences propres, au risque d'imposer un bonheur
universel où la loi tentera d'imposer par la force, l'idéal du bonheur d'une majorité à une minorités,
qui sera potentiellement synonyme de malheur individuel et d’oppresssion.
Cependant il y a t’il une réelle séparation entre la loi et le bonheur individuel ? Le bonheur est
strictement individuel, aussi l'Etat doit garder sa neutralité à l'égard des buts de la vie de chacun.
John Locke écrit dans son second Traité du Gouvernement civil publié en 1690 que l'Etat est
semblable à un « veilleur de nuit » qui se soucie seulement de protéger les droits des individus : la
vie, la liberté la propriété et les biens.
L’état se réduit donc à rendre possible la coexistence des
sphères de liberté individuelles, la loi n'a pas à se soucier de rendre les hommes heureux mais
seulement à créer les conditions qui amène à chacun le droit de chercher son propre bonheur.
Mais
toutes les recherches de bonheur ne sont pas permises dans la mesure où certaines viennent nuire à
celles d'autrui : ma liberté s'arrête où commence celle d'autrui.
Ainsi la loi en général ne s'occupe
pas des individus, mais de la relation entre les individus.
Elle doit veiller à ce que chacun puisse
chercher son bonheur dans sa sphère de liberté sans outrepasser les limites des autres.
On peut ainsi
qualifier de médiation la fonction générale de la loi.
La morale de la société et le bonheur ne s’accordre pas d'un point de vue personnel.
Le bonheur est
une envie spontanée de l'homme et n'est donc pas à mettre en lien avec la morale.
Chacun aspire au
bonheur, et cela fait partie de nos désirs.
Nous sommes libres de désirer car cela est dans la nature
même de l'homme.
Le caractère de l'obligation morale repose sur une obligation définie par le
système que l'on accepte, par la loi, la société, les circonstances.
La morale sous-entend un respect
du code de conduite que chacun se doit d'adopter.
On nous soumet à l'idée de quelque chose
d'imposé, qui relève de notre bon-vouloir mais qui, normalement, devrait relever de notre choix
personnel.
L'idée d’une morale apportée par la société amène une obligation qui fait tout de suite
entrer en compte l'aspect contraignant, l'effort.
Cela se heurte à nos envies dont celle du bonheur qui
est profondément ancrée à l'intérieur de nous-mêmes.
Nos actions menées dans la société
respecteraient cette obligation morale, mais pourraient à l'inverse bafouer nos propres codes moraux
et notre quête du bonheur.
Notre conduite personnelle, dictée par nos désirs et envies, peut se
trouver en désaccord avec ce que nous dit de faire la morale.
La morale universelle et le bonheur peuvent pourtant se rencontrer.
Le bonheur n'est pas en accord
avec la morale d'un point de vue personnel mais il est important d’un point de vue commun.
Le
bonheur est ainsi considérée dans certains pays comme un droit, et certains États donnent donc les
conditions d'une possibilité du bonheur, comme par exemple dans la Déclaration d'indépendance
des États-Unis d'Amérique, publiée en 1776, où chaque Homme dispose de « droits inaliénables »,
parmi lesquels la Vie, la Liberté et le Bonheur.
Ici le terme de « droit » indique l'idée d'un choix.
Le
citoyen américain peut donc prétendre au bonheur.
L'obligation morale n'est pas explicitée, mais
l'État, et plus globalement la société, s'en verrait avantagé si la population était heureuse.
D'un point
de vue politique, il est essentiel que le taux de bonheur, ou celui de la recherche du bonheur soit
haut.
Une illustration est le Bhoutan qui utilise le Bonheur National Brut depuis plus de 40 ans pour
évaluer le bien-être de sa population, ou l’ONU qui a défini un indice du bonheur comme une
référence, symbole de la percée des indicateurs alternatifs au PIB.
Donc la moralité est aussi
importante de ce point de vue, car si le bonheur n'est pas pour soi-même un devoir moral, il devient
essentiel pour le bien-être commun.
Du point de vue de l'économiste Daniel Cohen il est essentiel d'être heureux, ou du moins de
chercher à l'être, pour le bien de tous.
Il s'agirait là d'une survie de l'humanité.
Pourtant, il soulève
un fait de société qui peut s'avérer être un frein à cette conquête : la beauté et le superficiel.
Pour
beaucoup d'êtres humains, le bonheur s'atteint par des moyens matériels,....
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