La société est elle un obstacle au bonheur
Publié le 13/04/2023
Extrait du document
«
La loi désigne un énoncé prescriptif qui s'impose universellement à tous.
Elle peut être soit d'ordre
moral et s'appliquer aux individus en tant que personnes raisonnables ou elle est, dans le sens ui
nous concerne dans ce sujet, d'ordre juridique et politique et s'applique aux individus en tant que
citoyens participant à une même callectivité.
Le bonheur est l'état de satisfaction durable qui ne se
confond pas avec un simple contentement passager et il constitue la fin de toute existence humaine.
Notre problème est un problème d'attribution de fonction : est-ce à la loi qu'il faut attribuer la
fonction d'assurer et de réaliser le bonheur des individus ou bien au contraire doit-elle en être
radicalement séparée du bonheur ? Dans la mesure où tous les hommes recherchent le bonheur, il
semble qu'on puisse légitimement attribuer à la loi cette fonction d'ordre général.
En effet là loi, en
organisant les relations entre les hommes, serait un instrument plus efficace par son contenu
prescriptif à visée universelle que la seule volonté individuelle souvent inconstante et ignorante.
Toutefois si la quête de bonheur est universelle, rien ne garantit que ce que les individus mettent
sous ce nom, recouvre une réalité identique.
Qr si la loi est instrument politique qui permet d'assurer
un contenu d'ordre général, est-ce vraiment à elle de s'occuper d'un but qui est susceptible de
différer d'un individu à un autre ? En ce sens ce ne serait pas à la loi de faire le bonheur des
individus.
Néanmoins si ce n'est pas à elle de réaliser le bonheur individuel, doit-on pour autant
penser une séparation radicale entre la loi politique et le Bonheur individuel ?
Le bonheur est le but de tous les hommes, Dans la mesure où le bonheur est recherché par tous les
hommes, il semble logique que cette recherche trouve son origine dans la nature humaine ellemême.
Tl y aurait dans là nature humane l'origine de cette recherche du bonheur.
L'homme est une
âme avec plusieurs instances : la désir, la force et la raison.
Or ses parties ont tendance à se
combattre les unes les autres pour obtenir le pouvoir sur l'äme.
Le bonheur est l'équilibre entre ces
trois instances qui ne peut être obtenu que si la partie de l'âme qui est par nature maitresse des
autres les commande.
C'est ce que l'on peut soutenir avec Platon au livre IV de /& République : le
bonheur réside dans la santé de l'âme ou son ordre obtenue par la subordination du désir et de la
force à la raison.
Ainsi nous recherchons tous sans le savoir cet équilibre de l'âme que recouvre le
mot bonheur.
Sans la loi politique, les hommes ne peuvent accéder au bonheur.
En effet les hommes dépourvus de
lois politiques ne parviennent pas respecter la vie ou la propriété des autres; c'est ce qui les pousse à
s'entredétruire comme des bêtes fauves comme le montre le mythe du Protagoras : tant que Zeus
n'accorde pas aux hommes le don politique, les cités sont détruites et aucun bonheur n'est possible
dans cet état d'insécurité et de misère.
Ainsi si les individus en recherchant chacun pour lui-mème
son propre bonheur ne peut s'empêcher de nuire à la vie ou à la propriété d'autrui, ce serait à la loi
de permettre la réalisation du bonheur de tous les individus en organisant leurs relations et en
prévoyant des sanctions en cas d'infractions.
La loi est un instrument politique qui permet à chacun d'accéder au bonheur.
la politique est
l'organisation des actions individuelles en vue du bonheur de tous.
Il s'agit alors d'adopter une forme
politique ui permette à chaque d'avoir l'âme équilibrée, ce qui ne peut se faire selon Platon que si les
philosophes sont au pouvoir.
En effet les classes politiques équivalent aux fonctions de l'âme et leur
hiérarchie assure l'ordre et l'harmonie dans la cité : les producteurs correspondent au désir, les
soldats à la force et ils sont subordonnés aux gardiens correspondant à la raison Ainsi l'Etat doit se
charge du bonheur des individus en tant qu'il est conditionné par la bonne marche du gouvernement,
C'est ce que l'on peut soutenir avec Platon en République VIT (519c-521b) : « la loi ne se soucie
pas d'assurer un bonheur privilégié à une seule classe d'hommes dans l'Etat, mais elle s'emploie à ce
qu'il se réalise dans le tout de l'État en établissant l'harmonie parmi les citoyens *.
Ainsi le bonheur
de l'État coïncide avec les bonheur des individus.
Dans la mesure où tous les hommes recherchent le
bonheur, il semble qu'on puisse légitimement attribuer à la loi cette fanction d'ordre général.
En
effet la loi, en organisant les relations entre les hommes, serait un instrument plus efficace par son
contenu prescriptif à visée universelle que la seule volonté individuelle souvent inconstante et
ignorante.
Toutefois si la quête de bonheur est universelle, rien ne garantit que ce que les individus mettent
sous ce nom, recouvre une réalité identique.
Or si la loi est instrument politique qui permet d'assurer
un contenu d'ordre général, est-ce vraiment à elle de s'occuper d'un but qui est susceptible de
différer d'un individu à un autre ?
Le bonheur n'est pas un concept unifié.
Si les hommes appellent par un mot unique l'objet de leur
quête, cela ne signifie pas que les réalité que recouvrent ce concept soient identiques.
Il y a même
fort à parier qu'elles soient absolument différentes : tel se voudrait riche, l'autre intelligent, l'autre
beau ou simplement moins seul...
Il semble qu'il y aurait autant de conceptions du bonheur
différents que de personnes vivants sur cette terre.
Comment expliquer la nature hétérogène et
plurielle du concept de bonheur ? C'est que le bonheur n'est selon Kant, à la II section de {a....
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