La société de consommation a privilégié l'avoir au détriment de l'être. Jacques Delors, Le Bonheur, la Vie, la Mort, Dieu.... Commentez cette citation.
Publié le 15/05/2020
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Sujet: le bonheur consiste-t -il à pouvoir consommer toujours plus ?
Devoir: Le bonheur consiste -t -il à pouvoir consommer toujours plus ? « C’est en vain qu’on cherche
au loin son bonheur quand on néglige de le cultiver en soi -même », avec cette citation de Rousseau,
on approche d’une question qui tourmente l’homme depuis fort longtemps : où réside le bonheur ?
Comment puis -je l’atteindre ? Alors que la société contemporaine, dans laquelle nous Occidentaux
vivons, nous assure qu’il se trouve dans une conso mmation effrénée, dans l’accumulation toujours
plus croissante de biens, en fait dans une aliénation à l’avoir, Rousseau nous suggère ceci : et si le
bonheur se trouvait dans l’être ? Être ou Avoir ? Travail sur soi ou consommation ? Autant de
dualismes qu i nous invitent à redéfinir le bonheur.
Le bonheur est un état d’harmonie (état de
complète satisfaction de toutes nos tendances) , harmonie avec soi-même, sinon avec les autres, mais
dans tous cas dans la joie.
Beaucoup de doctrines se sont affrontées et s ’affrontent encore quant à la
définition du bonheur : absence de douleur (ataraxie) pour les stoïciens et les épicuriens, plein
exercice de nos vertus pour Kant (parlez plutôt de soumission au devoir moral) , …ou bien même pour
certains comme Freud ou Schop enhauer, le bonheur ne serait en fait qu’une illusion humaine.
Ainsi
où situer la « consommation » (définissez) : permet-elle d’accéder à l’ataraxie ? L’acte de «
consommer » est -il une vertu ? Consommer, c’est pénétrer ( ???) notre société actuelle, c’est
perpétuer le cycle économique contemporain, et c’est se conformer à la norme sociale post -
moderne : on nous affirme aujourd’hui que dépenser son argent pour accumuler les biens et les
services conduit au plaisir et conséquemment à la félicité .
En considérant ce présupposé peut -on
pour autant rapprocher les notions de plaisir et de bonheur ? Alors aux vues de ces allégations, on
peut effectivement s’interroger : le bonheur consiste- t-il à consommer toujours plus ? Autrement dit,
est -ce qu’une perpétuelle al iénation à l’avoir est la seule voie possible pour atteindre un état
d’harmonie et de joie en soi ? (TB) L’enjeu n’est pas des moindres car il repose sur la définition
(idéologique) même de notre société, et de notre mode de vie.
Répondre « oui », nous con forterait
ainsi dans notre environnement social, mais répondre « non », ce serait remettre en question
l’ensemble des structures sociales, des institutions et des mentalités occidentales (en posant
l’hypothèse qu’elles tendraient bien sûr toutes vers un ét at de symbiose avec la société de
consommation capitaliste).
Après avoir montré le visage que prend le bonheur dans notre société
industrialisée, nous verrons que cette conception est contestable car oubliant l’importance de l’Être
au profit de l’Avoir, en fin nous verrons que bien qu’antagoniste les concepts d’Être et d’Avoir sont
interdépendants dans la quête du bonheur.
La société dans laquelle nous vivons aujourd’hui nous
incite à penser que le bonheur serait relatif à une certaine « chance » (comme l’in dique l’étymologie
du mot bon -heur) , tout en se résumant aux plaisirs, c’est -à -dire en la satisfaction de nos désirs
matérialistes (non, dites sensibles) .
Etymologiquement le mot « bonheur » signifie la « bonne augure
; la bonne chance ».
Ainsi on considèr e l’homme riche comme chanceux parce qu’il peut en effet
satisfaire tous ses désirs.
Qui ne s’est effectivement jamais imaginé à la place d’un de ces « gens du
monde », qui inondés d’argent, peuvent se faire des plaisirs sans limites ? Dans notre société
i ndustrielle le bonheur est devenu synonyme de réussite lorsque progressivement le bonheur tel que
la religion le définissait (c’est -à -dire davantage tourné vers le monde intime être-que nous verrons
plus loin) a laissé place à la définition qu’en donnait la société industrielle.
Celle -ci n’est en fait rien
d’autre qu’une société de production de biens, répondant à une logique capitaliste.
Par -là, la réussite.
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