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La sixième guerre de religion«Faire vivre en paix les deux religions».

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 La sixième guerre de religion «Faire vivre en paix les deux religions» 1577 En 1576, les états généraux de Blois, composés d'hommes dévoués au catho­ licisme, demandent la révocation de l'édit de Beaulieu (paix de Monsieur).

C'est aussi la volonté d'Henri III, chef de la Ligue; il le notifie à Henri de Navarre, Condé et Damville qui dirigent les protestants et les politiques.

Les tractations diplomatiques échouent; de leur côté, les états refusent les crédits nécessaires à une nouvelle guerre; le tiers préconise la réunion «mais par les plus doux moyens, en paix et sans guer­ re>>.

Il s'agit d'une gageure, car la guerre est déjà commencée.

Fort des divisions de ses adversaires, le roi obtient des ré­ sultats sur le plan militaire.

En effet, les huguenots et les politiques s'entendent mal.

Damville est prêt à changer de par­ ti.

A La Rochelle, si le peuple veut la guerre, la bourgeoisie protestante désire la paix.

Condé, trop jeune, n'est pas obéi; le roi de Navarre, qui s'appuie sur des capitaines des deux religions, désire la paix.

L'effort d'Henri III se porte sur les pla­ ces de la région de la Loire.

Une armée, commandée par le duc d'Alençon qui renie ses alliés de la veille, assiège La Charité, qui capitule le 2 mai 1577; l'armée remonte la Loire, puis l'Allier, jusqu'en Auvergne.

Un fait spectaculai­ re: la prise et le sac d'Issoire le 10 juin.

C'en est fini de la Réforme en Auver­ gne.

Une seconde armée sous le commande­ ment de Mayenne, le plus jeune frère du duc de Guise, opère en Sainton­ ge, s'empare de Tonnay-Charente, de Rochefort, de Marans, et met le siège devant Brouage héroïquement défendue, mal secourue, qui capitule le 21 août.

Le Midi protestant résiste avec plus de succès: François de Châtillon, fils de Coligny, a fait raser la citadelle de Montpellier; Saint-Romains occupe Aigues-Mortes.

Bellegarde vient secou­ rir Damville qui s'est rallié; le premier bloque Nîmes; le second assiège Mont­ pellier.

Châtillon part chercher du secours à travers les Cévennes, pousse jusqu'à Bergerac, en ramène une petite armée qui rentre dans la ville.

Des deux côtés, on est las de la guerre.

Si les protestants et les politiques ont eu le dessous, le roi, lui, n'a pas d'argent; des conversations se nouent à Bergerac entre les représentants du roi de Navar­ re et ceux d'Henri III.

Condé accepte de s'y rendre.

Le 17 septembre, la paix est conclue; l'édit, signé à Poitiers, le 8 oc­ tobre, réduit les libertés que celui de Beaulieu accordait aux protestants.

Le roi se glorifie des résultats obtenus: c'est sa «paix>>, par opposition à la précéden­ te, celle de Monsieur.

Les associations catholiques ayant été inopérantes, le roi ordonne la dissolution de la Ligue. 2 / 2. »

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