La servitude volontaire
Publié le 29/01/2021
Extrait du document
«
Khôlle philo - La servitude volontaire
"Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux" homme
politique et révolutionnaire français.
L'assujetissement de l'homme serait
donc moind dû à la pression exercée par les tyrans que par la servitude
volontaire de celui-ci.
Cette juxtaposition est éminement polémique en tant
qu'elle accuse ou du moins met en évidence le fait que le victime auto-
proclamée ne serait que son propre bourreau.
Il semble a priori tout à fait
inconcevable que les hommes, clamant leur malheur, réclamant des libertés
soient en réalité responsables de ce manque.
Cette servitude volontaire est
d'autant plus difficile à entendre et à accepter que le deuxième terme
"volontaire" induit très nettement l'idée de conscience de l'acte accompli, et
pourtant dont l'on a de cesse de se plaindre.
L'homme serait-il réellement cet
être qui ferait de la mauvaise foi un art et se voilerai la face mieux que
quiconque, rejetant sur autrui le malheur qu'il se cause ? Nous verrons donc
comment il est en effet possible que l'homme ne sois assujetis et asservi qu'Ã
cause de lui.
Pour ce faire, nous étudierons tout d'abord le discours sur le
servitude volontaire de La Boétie, puis nous verrons les causes de
l'instauration et du maintien du pouvoir du tyran par le peuple, malgré lui.
Enfin, nos verrons une forme de servtude tout à fait consciente et conscentie,
parce que sécurisante.
I.Discours sur la servitude volontaire
1.
Le pouvoir du tyran lui est donné par le peuple
1574 sous le nom de Contrâ un.
Cet ouvrage constitue une excellente
préfiguration de la pensée anti-absolutiste qui commence à se diffuser dans
le royaume.
Et après le massacre de la Saint-Barthélemy se posait
légitimement pour eux la question de leur relation au tyran et de la
nécessité de sâ en libérer.
Mais cette édition hâtée empêcha Montaigne
(grand ami de La Boétie) de lâ inclure dans ses Essais qu'il avait écrits
comme « écrin » pour ce discours.
Cherche à savoir pourquoi « tant
dâ hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations endurent quelquefois
un tyran seul, qui nâ a de puissance que celle quâ ils lui donnent »
« Pareillement les tyrans, plus ils pillent, plus ils exigent, plus ils ruinent
et détruisent, plus on leur baille, plus on les sert, de tant plus ils se
fortifient et deviennent toujours plus forts et plus frais pour anéantir et
détruire tout ; et si on ne leur baille rien, si on ne leur obéit point, sans
combattre, sans frapper, ils demeurent nus et défaits et ne sont plus rien,
sinon que comme la racine, nâ ayant plus dâ humeur ou aliment, la branche
devient sèche et morte.
»
2.
Le peuple est asservi par l'éducation
Lâ une des raisons de ce maintien de la servitude est que les tyrans
usent de plusieurs stratagèmes pour affaiblir le peuple.
D'abord, le peuple est
engourdi par le théâtre et les passe-temps ludiques.
La Boétie condamne ainsi
ces « drogueries » : « Les théâtres, les jeux, les farces, les spectacles,
les gladiateurs, les bêtes curieuses, les médailles, les tableaux et autres
drogues de cette espèce étaient pour les peuples anciens les appâts de la
servitude, la compensation de leur liberté ravie, les instruments de la
tyrannie.
».
De plus, ceux qui n'ont jamais connu la liberté « servent sans
regret et font volontairement ce que leurs pères nâ auraient fait que par
contrainte.
La première raison pour laquelle les hommes servent volontairement,
câ est quâ ils naissent serfs et quâ ils sont élevés comme tels.
» Comme le
précise La Boétie, « on ne regrette jamais ce que lâ on nâ a jamais eu ».
3.
Loin d'être un constat pessimiste, il est le témoin d'un grand espoir
En effet, pour lâ auteur du Discours, la domination du tyran ne tient que
.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- lecture linéaire/analytique d’un extrait du Discours de la servitude volontaire d’Étienne de la Boétie
- La servitude volontaire existe-t-elle toujours ?
- Analyse de la servitude volontaire, Etienne de la Boétie
- Y a-t-il une servitude volontaire?
- Etienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire, «La nature de l’homme est d’être libre...».