La science postule le déterminisme; la conscience semble exiger la liberté ?
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
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Définition des termes du sujet:
CONTRADICTION: (1) Fait de soutenir en même temps une chose et son contraire.
(2) En logique, incompatibilité entre deux propositions qui s'excluent mutuellement (exemple : « il pleut » et « il ne pleut pas »).
(3) Principe denon-contradiction (parfois appelé principe de contradiction) : en logique, principe selon lequel il est impossible que lemême attribut appartienne et n'appartienne pas en même temps au même sujet.
DÉTERMINISME : Relation nécessaire entre une cause et son effet.
Comme doctrine, c'est l'affirmation qu'aucune réalité n'échappe à cette relation, que tout est déterminé ou conditionné par des causes.
Conséquences:1) Le déterminisme permet la connaissance scientifique des phénomènes, qui peuvent être reliés par des lois, c'est-à-dire par des relations de causalité constantes et universelles (nécessaires).2) Dès lors, la connaissance des causes permet la prévision des effets, donc l'action.
En permettant d'agir sur lescauses, la connaissance du déterminisme permet de maîtriser la nature: c'est là le rôle de la technique.«Pour le physicien, il y a déterminisme lorsque la connaissance d'un certain nombre de faits observés, à l'instantprésent ou aux instants antérieurs, jointe à la connaissance de certaines lois de la nature, lui permet de prévoirrigoureusement que tel ou tel phénomène observable aura lieu à telle époque postérieure.» (Louis de Broglie,physicien).
LIBERTÉ:Ce mot, en philosophie a trois sens :1° Libre arbitre.
Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucund'eux.2° Liberté de spontanéité.
S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans êtrecontraint par une force extérieure.3° Liberté du sage.
État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison.
Problématique:
L'explication causale est-elle adéquate pour expliquer les comportements humains, comme elle l'est pour expliquerles phénomènes de la nature?L'homme peut-il être intégralement objet de connaissance scientifique, qu'il s'agisse des sciences naturelles ou dessciences sociales?Les sciences sociales ou humaines laissent-elles une place à la liberté humaine?
La logique à l'oeuvre dans les événements nous échappe, car ils proviennent de données initiales qui nousdemeurent inaccessibles et dont les conséquences ne nous plaisent pas toujours.
Peut-on alors prétendre choisirson être ou sa destinée ? Faut-il par conséquent suivre la voie de la raison, celle de l'éducation et de la logique,bien qu'elle puisse nous renvoyer à une perte de liberté ? La raison n'est-elle pas illusoire ?
Il peut arriver que la liberté se fonde sur l'ignorance, faisant ainsi l'économie du savoir.
À travers le risque qu'elleimplique, l'épreuve du doute et la notion de responsabilité qui en semblent indissociables, la liberté peut aussireprésenter un fardeau dans l'existence.
Le jeu est un bon exemple de la liberté qui s'exprime au travers de la prisede risque.
Liberté humaine et déterminisme naturel
• L'affirmation de la liberté humaine pose en effet le problème du rapport de l'homme avec la nature.
De fait, lanature (le monde), pour peu que nous la pensions, que nous essayions de la comprendre, nous apparaît comme lerègne du déterminisme : tout phénomène a une ou plusieurs causes et « s'explique » par sa ou ses causes.Comprendre quelque chose, c'est donc nécessairement le déterminer.• Or, l'homme fait partie de la nature, du monde : comment donc peut-il concilier sa liberté avec le déterminismenaturel ? Les principales et classiques réponses possibles sont les suivantes :a) Poser que le déterminisme naturel n'est pas absolu, et qu'il existe une certaine contingence naturelle (cf.
parexemple, le clinamen des atomes chez Épicure et Lucrèce) qui s'accroîtrait à mesure que l'on passe de l'ordrephysique à l'ordre biologique et à l'ordre humain.
Épicure: Vide, atomes et agrégats
1.
Un système matérialistePour Épicure, rien ne naît de rien, si bien que tout ce qui commence à exister n'est pas créé, ne surgit pas dunéant, mais provient d'assemblages d'atomes, infinis en nombre, inaltérables et indivisibles.
Ce qui existe de touttemps, ce sont ces corps premiers, auxquels Épicure attribue une forme, une grandeur et un poids, et qui sontanimés d'un mouvement perpétuel dans le vide (Lettre à Hérodote).
C'est à partir d'eux que se forment tous lescorps dont nous faisons l'expérience.
2.
Le cliname n et la composition des corps.
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