La religion est-elle une compensation nécessaire ?
Publié le 10/12/2021
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Contre la croyance religieuse, Freud veut nourrir une autre croyance : celle du progrès de l'esprit humain, devenant mature et susceptible d'autonomie, c'est-à-dire capable de se donner sa propre loi sans la médiation d'une transcendance ecclésiastique et/ou divine. Cette opposition de l'intelligence et de la religion n'est-elle pas toutefois trop simple ? Est-ce véritablement par faiblesse et manque d'intelligence que l'homme est religieux ? Bergson pense à l'inverse que s'il l'homme est religieux, c'est parce qu'il est intelligent. Il la définit de la façon suivante : la religion, « c'est la réaction défensive de la nature contre ce qu'il pourrait y avoir de déprimant pour l'individu, et de dissolvant pour la société, dans l'exercice de l'intelligence. » Ainsi explique-t-il que notre imagination nous conduit à concevoir des représentations religieuses auxquelles nous croyons afin de ne pas désespérer de ce que notre intelligence nous permet de savoir : que nous sommes mortels, que la réussite de notre action n'est pas assurée (d'où l'invocation de la chance, par exemple), que nous pouvons « dévier de la ligne sociale » comme il le dit, c'est-à-dire céder à des préoccupations égoïstes au détriment de l'intérêt général, à la différence de ce que connaissent les sociétés animales. L'affaissement des grandes religions traditionnelles ne doit pas, de ce point de vue, nous tromper ; à leur place prolifèrent une infinité de superstitions et croyances diverses qui, toutes, visent à remplir cette fonction proprement religieuse. Bergson souligne ce paradoxe : « il n'y a de superstitieux que les êtres intelligents. » La religion apparaît dès lors, sous une forme ou sous une autre, comme une donnée invariable de l'humanité. CITATIONS: « Le fondement de la critique irréligieuse est : c'est l'homme qui fait la religion, ce n'est pas la religion qui fait l'homme.
Contre la croyance religieuse, Freud veut nourrir une autre croyance : celle du progrès de l'esprit humain, devenant mature et susceptible d'autonomie, c'est-à-dire capable de se donner sa propre loi sans la médiation d'une transcendance ecclésiastique et/ou divine. Cette opposition de l'intelligence et de la religion n'est-elle pas toutefois trop simple ? Est-ce véritablement par faiblesse et manque d'intelligence que l'homme est religieux ? Bergson pense à l'inverse que s'il l'homme est religieux, c'est parce qu'il est intelligent. Il la définit de la façon suivante : la religion, « c'est la réaction défensive de la nature contre ce qu'il pourrait y avoir de déprimant pour l'individu, et de dissolvant pour la société, dans l'exercice de l'intelligence. » Ainsi explique-t-il que notre imagination nous conduit à concevoir des représentations religieuses auxquelles nous croyons afin de ne pas désespérer de ce que notre intelligence nous permet de savoir : que nous sommes mortels, que la réussite de notre action n'est pas assurée (d'où l'invocation de la chance, par exemple), que nous pouvons « dévier de la ligne sociale » comme il le dit, c'est-à-dire céder à des préoccupations égoïstes au détriment de l'intérêt général, à la différence de ce que connaissent les sociétés animales. L'affaissement des grandes religions traditionnelles ne doit pas, de ce point de vue, nous tromper ; à leur place prolifèrent une infinité de superstitions et croyances diverses qui, toutes, visent à remplir cette fonction proprement religieuse. Bergson souligne ce paradoxe : « il n'y a de superstitieux que les êtres intelligents. » La religion apparaît dès lors, sous une forme ou sous une autre, comme une donnée invariable de l'humanité. CITATIONS: « Le fondement de la critique irréligieuse est : c'est l'homme qui fait la religion, ce n'est pas la religion qui fait l'homme.
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