La religion - cours
Publié le 17/03/2021
Extrait du document
«
La religion
La religion fait partie de la culture « On trouve des sociétés qui n'ont ni science, ni art, ni
philosophie, mais il n'y a jamais eu de société sans religion » (Bergson).
D'un point de
vue philosophique, l'approche du phénomène religieux consiste plus en une analyse de ce
qui rassemble les religions de ce qui les distinguent.
De l'espoir du salut dans le
christianisme, à l'abandon de tout espoir dans le bouddhisme, des monothéismes aux
polythéismes, qu'est-ce qui constitue la religion ? Il y a avant tout, au-delà de la constante
de la présence culturelle, un rapport étroit avec l'idée de morale.
La religion trace des
frontières entre le Bien et le Mal, duel manichéen construisant la morale.
Cette
construction repose sur une autre notion fondamentale qui est la notion de croyance.
Sous
la diversité des croyances religieuses, posons-nous la question de savoir où commence et
où finit le champ du religieux.
Si nous ne nous posons pas cette question, en ne
considérant que la notion de croyance, nous pourrions rapidement confondre religion
avec superstition, culte avec prosélytisme.
Encore nous risquerions de confondre la
notion de grande religion avec celle d'idéologie, ou encore le phénomène de secte.
Une
troisième notion sera alors à prendre en considération, celle de grille de lecture, de vision
du monde, de conception du monde qui caractérise la complexité de certains phénomènes
religieux.
Cette structure commune aux religions permet d'appréhender le monde
(n'oublions pas que sciences et religion s'élancent toutes deux vers le concept de vérité).
Exclut-elle la raison ? La raison entre-t-elle nécessairement en conflit avec la religion ?
Ne fait-on pas finalement de l'avènement de la raison à travers le succès de la science,
une nouvelle forme de religion ?
I La religion et la morale
Kant oppose la religion qui recherche des faveurs à celle qui n'est que culte, et la religion
morale qui vise la bonne conduite.
Dans la première, l'homme ne pense qu'à la possibilité
que lui offre Dieu d'être éternellement heureux sans même fournir d'effort pour devenir
meilleur.
La religion morale, quant à elle, prescrit une vie bonne au service des autres.
L'homme qui suit la loi morale de la société idéale est celui qui suit ce que Kant appelle
l'Eglise invisible.
"une cité éthique sous la législation morale de Dieu est une Église qui,
en tant qu'elle n'est pas l'objet d'une expérience possible, se nomme une Église invisible."
(La religion dans les limites de la simple raison)
Mais il y a un penchant propre à l'homme qui le conduit à désobéir à cette loi et à ne plus
obéir qu'au désir égoïste.
Tel est pour Kant le Mal radical.
Dès lors, comment le Bien
peut-il surpasser le Mal ? C'est dans l'ordre de la raison pratique que la question de la
liberté peut prendre sens : que m'est-il permis d'espérer ? Grâce à la loi morale nous
pouvons en effet nous considérer comme libre et indépendant à l'égard de la nécessité
physique et juger que nous sommes supérieurs en tant que sujets à la nature entière.
Dès lors, il nous est permis d'espérer que le cas échéant, nous ferons notre devoir puisque
nous pouvons l'accomplir.
D'autre part, nous avons à espérer que tous les autres hommes
malgré ce tableau affligeant que nous présente l'histoire de l'humanité finiront par agir
également comme des être moraux, libres, raisonnables..
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