La recherche en tant que processus

« La recherche en tant que processus Introduction : La recherche n’est absolument pas un simple copier/coller.

Ce n’est pas trouver des documents qu’il s’agit de compiler et d’entasser.

Certes la documentation est la première phase, nécessaire et incontournable à toute recherche qui se définit comme telle.

Mais, la documentation est loin d’être suffisante.

Elle ne constitue que le matériel premier qui devrait nourrir une recherche, non en constituer la matière.

Et si trouver les bons documents et les informations pertinentes constitue la qualité première d’un bon chercheur, ceci ne l’assure aucunement de produire un document de recherche, quelles que soient son ampleur et ses ambitions. Mener ladite recherche de façon méthodique, c’est s’assurer de l’efficience de cette entreprise.

Sans oublier que cela permet de faire reconnaitre ce produit par la communauté scientifique et académique.

Or, être méthodique ce n’est pas seulement s’entourer de concepts explicatifs clairs et clairement définis, c’est aussi suivre un processus ordonné, logique et efficace.

A la façon de Descartes et sa métaphore de l’homme perdu dans une forêt, il s’agit d’avancer tout droit pour s’assurer d’arriver quelque part. Nous entendons donc par processus un ensemble de phases et d’étapes qu’il serait préférable de suivre dans un ordre qui a la double qualité du logique et du scientifique. I) Première phase : conception et construction de l’objet d’étude : Il est certains esprits dont les sombres pensées Sont d'un nuage épais toujours embarrassées ; Le jour de la raison ne le saurait percer. Avant donc que d'écrire, apprenez à penser. Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure. Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément. Boileau, Art poétique, Chant I, 1674 Ces vers célèbres de Nicolas Boileau (surtout les deux derniers vers) relèvent, certes, d’une certaine conception classique de l’acte d’écriture, de création, voire de l’exercice de la pensée.

Mais, ils émanent aussi d’une certaine influence du règne de la raison sur la façon dont l’être humain perçoit le monde et réfléchit sur ce monde.

Les traces lointaines de l’impact cartésien sont visibles bien qu’ayant été destinées à d’autres domaines, telles que les sciences exactes et la philosophie.

Il n’en demeure pas moins que Boileau, à son tour, essaye d’instituer une pensée organisée, méthodique.

Il stipule qu’avant de commencer à produire de la pensée, de la traduire en écrit, il faudrait au préalable, la clarifier.

Nous pouvons trouver en cela matière à inspirer tout chercheur : il convient, la logique même d’une pensée méthodique l’impose, qu’il faille rendre clair notre sujet, l’objet de notre étude, par un effort de conception qui précède le début effectif de la recherche.

En termes plus concis, il faut savoir ce qu’on cherche avant de commencer à chercher. 1) Choisir le sujet de recherche : S’arrêter sur un choix définitif du sujet est une décision primordiale, aux conséquences lourdes.

C’est une étape qui doit être mûrement réfléchie et ne doit surtout pas se faire dans la précipitation.

Il faut être conscient que ce choix fait l’objet d’une négociation avec plusieurs partenaires incontournables de notre recherche :. »