La re-lecture
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
«
La re-lecture.
Introduction.
Aujourd'hui, l'édition de consommation multiplie le nombre des livres : Des tonnes de livres « sortent » chaque jour.A cette boulimie livresque du lecteur moderne s'oppose l'éthique de la qualité des défenseurs de la re-lecture.
Celuiqui « re-lit » perd-il son temps ou bien trouve-t-il des compensations qu'ignore celui qu'une lecture unique satisfaitpleinement?
1.
Re-lecture: temps perdu.
— Certains livres supportent mal la re-lecture : ce sont les livres d'action, de suspense (policier, fantastique,science-fiction...).
Par exemple, tout le développement d'un roman policier est basé sur la fin de l'intrigue.
Quand onconnaît la clé, l'attrait disparaît.
— Une lecture « heureuse » peut interdire la re-lecture (pour ne pas abîmer, par la répétition, une forte impressiongravée dans la mémoire, pour ne pas affaiblir ce souvenir en lui superposant les sentiments et les idées d'uneseconde lecture...).
Cependant, rares sont les bons livres (de quelque genre que cela soit) épuisés dès la première lecture.
2.
Re-lecture: lecture fécondée.
— Si la première lecture est souvent une lecture « passive », la seconde (ou les suivantes) pourra être « active »et ainsi plus fructueuse (saisir les rapports, déceler les détails, apprécier le style, la pensée...).
— Si l'esprit critique s'exerce mieux dans la re-lecture, le goût peut s'y déployer aussi.
On pourrait parler alors d'«imprégnation amoureuse de l'écriture » dans la re-lecture.
— Certaines formes littéraires sont spécialement adaptées à la re-lecture (particulièrement la poésie: en relisant unpoème, on le comprend, l'apprécie de mieux en mieux).
— Chaque lecture est un point de vue différent sur l'œuvre.
Alice au pays des merveilles n'est qu'une jolie histoirepour enfant.
C'est un texte annonciateur du surréalisme pour l'adulte.
L'expérience, la maturité...
modifient la façonde lire.
Conclusion.
Relire, c'est mettre en rapport la lecture et le temps.
La re-lecture est féconde si elle fait miroiter les effets dutemps sur l'œuvre et surtout sur la conscience du lecteur, car comme l'écrit Roland Barthes dans ses Essaiscritiques : « Le sens d'une œuvre (ou d'un texte) ne peut se faire seul ; l'auteur ne produit jamais que desprésomptions de sens, des formes si l'on veut, et c'est le monde qui les remplit.
».
»
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