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LA RAISON & LE REEL QUESTIONS DE COURS

Publié le 12/06/2023

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« LA RAISON & LE REEL QUESTIONS DE COURS 1/ En première approximation, qu'est-ce que le réel ? (Première question, I) 2/ Qu'estce que la physique ? (Première question, INTERMEDE) 3/ Qu'est-ce que la physique rejette afin d'appréhender le réel de façon objective ? (Première question, II & III) 4/ En première approximation, comment caractériser la raison ? (Seconde question, Préambule) 5/ Quelles sont les trois étapes d’une démarche d’investigation rationnelle ? Et quelles sont donc finalement les quatre caractéristiques de la raison ? (Seconde question, I) 6/ Dans quelle mesure la raison doit se soumettre aux règles logiques ? ( Seconde question, II) 7/ A quelles autres règles doit-elle se soumettre ? (Seconde question, III) LA RAISON & LE REEL, LA VERITE, LA DEMONSTRATION : PRINCIPAUX CONCEPTS A RETENIR • percevoir / savoir • apparence / réalité • essentiel • sciences / art • objectif / subjectif • intuitif / discursif • immédiat / médiat • corroborer / confirmer • condition nécessaire / condition suffisante • en fait / en droit • croire / savoir • critère / définition • analyse / synthèse • absolu / relatif • universel / général / particulier / singulier • déduction / induction • vrai / probable • syllogisme • nécessaire / contingent • postulat / axiome • expliquer / comprendre LA RAISON, LA SCIENCE, LA VERITE – Première question : Qu’est-ce que le « réel » ? I) Cela • C’est ce que je perçois : ce que je peux toucher, percevoir par mes sens. semble aller de soi : • Mais aussi ce que je sais : une démonstration mathématique, un fait historique. • Et aussi tout ce que j’ai dans la tête (une image mentale a bien une espèce de réalité !) II) Cependant, les choses se compliquent lorsque rentrent en scène les physiciens : T1 p.142 Ce qui est « réel », est-ce la table que je perçois ou celle que le physique étudie ? Une table est faite pour une plus grande part de vide, et puis de charges électriques qui courent ça et là avec une grande vitesse et dont la masse se réduit à un billionième de la masse de la table que je perçois. => Pour les physiciens, c’est l’objet de leur étude qui est réel et non l’objet de notre vécu.

Cela signifie-t-il donc que le réel perçu serait une apparence et non réalité ? INTERMEDE C'est un travail d’abstraction du réel qui n’en retient que ce qui est « vraiment réel », Qu'est-ce que à partir d'un critère : ce qui est mesurable par l’outil mathématique.

La physique la physique ? construit ainsi des modèles abstraits qui représentent les faits dans des espaces de plus en plus éloignés du vécu. Par ex., un ballon = un point pourvu d’une masse, mobile dans un espace euclidien et indexé par un temps.

Son mouvement = une équation permettant le calcul de sa trajectoire. Cf.

GALILEE : Le livre de la nature « est écrit dans la langue mathématique et ses caractères sont des triangles, des cercles et autres figures géométriques.

».

Max PLANCK : « Est réel ce que l’on peut mesurer ». III) Mais pourquoi la physique aurait-elle le privilège de détenir le monopole d’une définition légitime de l’essence du réel ? Cela étant, si l’on accorde communément aux sciences de la nature un tel privilège, il faut l’expliquer avant de le contester. Cette abstraction n’est-elle pas une amputation de la réalité du réel dans toutes ses dimensions ? Ne faudrait-il pas réintroduire la dimension du vécu, pour saisir le réel dans la totalité de ses manifestations ? (Et dans ce cas, l’art ne nous aide-t-il pas à le mieux cerner ?) Ce privilège se fonde sur celui de la raison, qui paraît la mieux à même de nous faire accéder au « véritablement réel » défini comme objectivité. => Quelles sont donc les caractéristiques de la raison ? LA RAISON, LA SCIENCE, LA VERITE – Q2 : Quelles sont les caractéristiques de la raison ? La raison est la faculté de cerner le réel, i.e.

ce qui est objectif (= non pas relevant d'un certain point de vue mais, pour ainsi dire, du point de vue de nulle part).

Mais la raison n'est pas une faculté intuitive (= la raison ne nous donne par le réel immédiatement) : elle est discursive (= elle appréhende le réel par la médiation de méthodes). I) La raison n'est pas une simple faculté qu'on posséderait passivement, c'est une démarche active. → Exerçons-la à partir d'une situation concrète : Un matin, en se regardant dans la glace, Pierre, qui travaille dans une usine fabricant des produits chimiques, constate que son visage est devenu jaune.

Inquiet, il décide d’aller consulter Antoine, son médecin.

Après l’avoir examiné, celui-ci retient deux possibilités : il pourrait s’agir d’une projection de produit, mais peutêtre aussi d’un début de jaunisse.

Antoine sait que la jaunisse résulte d’une augmentation d’un taux de bilirubine (la substance qui donne sa coloration jaune à la bile) dans le sang.

Il prescrit donc à Pierre des examens sanguins.

Les résultats étant négatifs, il conclut qu’il doit plutôt s’agir d’une projection de produit chimique. Pour répondre à la question « Pourquoi la peau de Pierre at-elle jauni ? » le docteur Antoine : 1°) observe ; 2°) conjecture (= formule des hypothèses) ; 3°) Cherche à les corroborer (= réunir des indices concordants) de manière expérimentale.

(≠ confirmer) => C'est une démarche d’investigation rationnelle. Mais pour mieux cerner en quoi cette démarche consiste, modifions la démarche d’Antoine. 1) Il ouvre un dictionnaire au hasard.

→ Attitude irrationnelle. A contrario, une démarche rationnelle, c'est une adéquation entre les moyens et les fins (mise en œuvre de moyens appropriés à la fin visée). 2) Il ouvre les entrailles d’un poulet.

→ Attitude magique. A contrario, dans une démarche rationnelle, il y a une communicabilité (possibilité d’une discussion) et donc une ouverture aux critiques possibles.

(La discussion doit l'emporter sur l'amour, la violence ou l'indifférence.) 3) Il consulte l’avis d’un professeur de médecine réputé.→ Attitude dogmatique. (= adhérer de manière inconditionnelle à l’argument d’autorité). A contrario, dans une démarche rationnelle, il y a une autonomie du jugement. 4) Il donne son diagnostic sans le justifier.

→ Attitude dogmatique. A contrario, dans une démarche rationnelle, il y a une exigence de justification de la thèse avancée par le biais de démonstrations (dans les domaines logiques et mathématiques) ou d’argumentations. II) La raison doit se soumettre à des règles logiques Une condtion nécessaire • Les règles logiques sont nombreuses et complexes, mais la plus élémentaire est le principe de non-contradiction. • Ne pas s'y soumettre fait tomber le propos dans l'absurde (= le non-sens) Mais pas une condition suffisante • Un raisonnement peut-être parfaitement cohérent (= logique) sans arriver à cerner le réel : • Par ex.

: « Les animaux de couleur jaune sont des canaris.

Pierre est un animal de couleur jaune.

Pierre est donc un canari.

» III) La raison doit être en adéquation avec le réel Pour être en adéquation avec le réel, la raison doit appliquer trois règles : 1) La norme de la simplicité : Il est rationnel d’exclure l’hypothèse que Pierre ait été peint par des extra-terrestres (trop compliqué). 2) La norme de l’exhaustivité : Ne pas prendre en compte l’examen sanguin ne serait pas rationnel. => prendre en compte toutes les données pertinentes disponibles. 3) L’exigence de testabilité : Il.... »

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