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LA RAISON

Publié le 16/05/2020

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« I.

- LA RAISON La raison, pour reprendre l'expression de GRANGER, est un « complexe culturel» extremement riche de sens.

C'est un mode de penser qui est ape - cifique a l'homme que l'on definit couramment : « animal raisonnable ».

La raison eat d'abord la « faculte de raisonner discursivement, de combiner des concepts et des propositions* (LALANDE).

C'est aussi l'ensemble des prin. apes directeurs de l'esprit qui permettent une mice en ordre du donne de l'experience qui serait autrement chaotique et inintelligible. 72.

DEFINITION Quand on parle de raison, on peut penser a des fonctions mentales tres differentes.

Disons done tout de suite que ce dont it est question ici, ce n'est pas seulement la faculte de faire des raisonnements et des calculs. Cet usage du mot, dominant au Moyen Age, est bien tombs en desuetude depuis le vers celebre de Molierel sur le raisonnement qui bannit la raison. Celle dont it s'agit est celle (...) dont on park quand on dit de quelqu'un qu'il a raison, quand on oppose la raison au caprice, ou quand on avoue, avec regret, que u la raison n'est pas ce qui regle l'amour ». Croire a la raison, en ce sens, c'est admettre dans tout homme normal une capaeite fonciere de reconnoitre certaines propositions pour vraies ou pour fausses, d'apprecier des differences de probabilite, de distinguer un mieux et un pire dans l'ordre de l'action, ou de la production; et cela non pas seulement d'une maniere affective, par une sorte d'avertissement impres- sionniste, comme celui par lequel nous sentons notre corps dispos ou mal a l'aise, mais sous forme d'idees generales et d'assertions2 conscientes, enon- cables, sans equivoque, qui s'imposent aux esprits dans leurs rapports intellectuels tant qu'ils restent de bonne foi, et qui sont mises par eux au- dessus de la discussion.

Enonces imparfaits, evidemment, comme toutes choses humaines, mais pourtant susceptibles du degre de precision qu'on demande a de bones formules juridiques, ou a des lois relatives aux pheno- menes naturels.

Agir raisonnablement, c'est n'avoir pas uniquement pour moteurs des impulsions ou des sentiments, mais etre en etat d'expliquer sea actions a ceux qui sont capables de les comprendre, en faisant appel a des idees et des regles dont ils admettent aussi la validite.

La raison eat done un facteur essentiel de la« personnalite» morale, en tant qu'irreductible aux interets, aux passions, ou aux lubies de l'individu.

Et c'est ce qui fait qu'elle est tres mal vue par beaucoup d'entre eux. Andre LALANDE, La raison et les normes, Librairie Hachette, Editeurs, Paris, 1948. 1.

Jean-Baptiste POQUELIN (1622-1673) : poste comique francais.

- 2.

Affirmation ou negation. I.

- LA RAISON La raison, pour reprendre l'expression de GRANGER, est un « complexe culturel» extrêmement riche de sens.

C'est un mode de penser qui est spé­ cifique à l'homme que l'on définit couramment : « animal raisonnable».

La raison est d'abord la« faculté de raisonner discursivement, de combiner des concepts et des propositions» (LALANDE).

C'est aussi l'ensemble des prin• cipes directeurs de l'esprit qui permettent une mise en ordre du donné de l'expérience qui serait autrement chaotique et inintelligible.

72.

DÉFINITION Quand on parle de raison, on peut penser à des fonctions mentales très différentes.

Disons donc tout de suite que ce dont il est question ici, ce n'est pas seulement la faculté de faire des raisonnements et des calculs.

Cet usage du mot, dominant au Moyen Age, est bien tombé en désuétude depuis le vers célèbre de Molièrel sur le raisonnement qui bannit la raison.

Celle dont il s'agit est celle( ...

) dont on parle quand on dit de quelqu'un qu'il a raison, quand on oppose la raison au caprice, ou quand on avoue, avec regret, que« la raison n'est pas ce qui règle l'amour».

Croire à la raison, en ce sens, c'est admettre dans tout homme normal une capacité foncière de reconnaître certaines propositions pour vraies ou pour fausses, d'apprécier des différences de probabilité, de distinguer un mieux et un pire dans l'ordre de l'action, ou de la production; et cela non pas seulement d'une manière affective, par une sorte d'avertissement impres­ sionniste, comme celui par lequel nous sentons notre corps dispos ou mal à l'aise, mais sous forme d'idées générales et d'assertions 2 conscientes, énon­ çables, sans équivoque, qui s'imposent aux esprits dans leurs rapports intellectuels tant qu'ils restent de bonne foi, et qui sont mises par eux au­ dessus de la discussion.

Énoncés imparfaits, évidemment, comme toutes choses humaines, mais pourtant susceptibles du degré de précision qu'on demande à de bonnes formules juridiqu6s, ou à des lois relatives aux phéno­ mènes naturels.

Agir raisonnablement, c'est n'avoir pas uniquement pour moteurs des impulsions ou des sentiments, mais être en état d'expliquer ses actions à ceux qui sont capables de les comprendre, en faisant appel à des idées et des règles dont ils admettent aussi la validité.

La raison est donc un facteur essentiel de la« personnalité» morale, en tant qu'irréductible aux intérêts, aux passions, ou aux lubies de l'individu.

Et c'est ce qui fait qu'elle est très mal vue par beaucoup d'entre eux.

André LALANDE, La raison et les normes, Librairie Hachette, Éditeurs, Paris, 1948.

1.

Jean·Baptiste PoQUELIN (1622-1673): poète comique français.- 2.

Affirmation ou négation.. »

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