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La question allemande au coeur de l'affrontement Est-Ouest (1945-1990) ?

Publié le 16/05/2020

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« Introduction Dès le 8 mai 1945, date de sa capitulation militaire, l'Allemagne devint un enjeu et un théâtre de la confrontationentre les deux grands, les États-Unis et l'Union soviétique.

Dans les années 1960, un film de science-fiction de PeterWatkins, La Bombe, faisait commencer une nouvelle guerre mondiale à Berlin.

C'est un fait que la crise de Berlin en1948 fut la première grande crise de la guerre froide qui se traduisit par la création de deux États allemandsantagonistes, chacun solidement ancré dans l'un des camps.

Leurs existences respectives et leurs relationscommunes fluctuèrent dès lors au rythme des relations entre les deux blocs.

L'effondrement du bloc soviétique, à lafin des années quatre-vingt, mit fin à la division de l'Allemagne et de Berlin. Première partie : l'Allemagne, enjeu des rivalités entre blocs (1945-1958). L'Allemagne de Yalta à Potsdam Lors de la conférence de Yalta, les Alliés (Américains, Britanniques et Soviétiques) s'étaient mis d'accord sur undémembrement de l'Allemagne après sa défaite.

Staline insistant pour obtenir que l'Allemagne paye des réparationss'élevant à 20 milliards, dont 10 pour l'Union soviétique.

À la conférence de Potsdam, en juillet-août 1945, qui se tintaprès la capitulation allemande, les Alliés abandonnèrent l'idée du démembrement pour décider la constitution dequatre zones d'occupation, mais les Alliés se mirent d'accord pour décider que les quatre zones d'occupation neconstitueraient qu'une seule zone économique.

Une zone était accordée à la France, à la demande de Churchill, quiredoutait de se retrouver seul face aux Soviétiques en Europe.

La capitale, Berlin, fut, également divisée en quatresecteurs d'occupation.

Concrètement l'autorité suprême en Allemagne occupée était exercée par les quatrecommandants en chef des forces d'occupation.

Sur le plan formel la question de la division de l'Allemagne paraissaitavoir été réglée.

Mais la discussion achoppa sur les réparations.

Les Soviétiques réclamaient une somme très élevée.Après de longues discussions les trois grands se mirent d'accord sur un compromis : chaque puissance prélèveraitdans sa zone l'essentiel de ses réparations.

Cette décision devait rendre difficile la mise en oeuvre du principe del'unité économique. La première crise de Berlin (juin 1948-mai 1949) La guerre froide commence véritablement à Berlin.

Après le coup de Prague, en février 1948, qui fait de laTchécoslovaquie un satellite de l'Union soviétique, les Occidentaux décident d'accélérer la constitution d'un Étatallemand économiquement et politiquement capable de barrer la route au communisme soviétique.

La première étapedu processus est la réforme monétaire introduite par les Anglo-Américains dans leurs zones fusionnées (la bizone),bientôt rejoints par les Français (trizone).

Les Soviétiques réagissent en décrétant le blocus de Berlin en juin 1948.Il s'agit de bloquer tous les accès routiers et ferroviaires permettant d'accéderà Berlin.

Le but est de chasser les Occidentaux des secteurs de la ville qu'ils occupent.

Staline veut tester lavolonté de résistance des Occidentaux.

Les Américains, qui ont proclamé avec la doctrine dite de Truman leurvolonté d'endiguer la progression communiste, organisent un pont aérien qui va ravitailler, jour et nuit les secteursoccidentaux de Berlin et affirment leur volonté d'utiliser la force pour maintenir la libre circulation des couloirsaériens.

En mai 1949, Staline jette l'éponge et reconnaît son échec.

Il lève le blocus de la ville. La division de l'Allemagne L'échec du blocus de Berlin accélère le processus de division de l'Allemagne.

En septembre 1949, les Occidentauxapprouvent la Loi fondamentale qui crée la république fédérale d'Allemagne avec Bonn pour capitale.

Les Soviétiquesripostent en créant la République démocratique allemande en octobre 1949.

Berlin reste une zone d'occupation.

Lestrois secteurs de Berlin-Ouest sont unifiés et restent sous la contrôle des Occidentaux et Berlin-Est demeure souscontrôle soviétique.

La ville continue à être administrée par une autorité quadripartite, chacune des puissancesétant autorisée à faire patrouiller ses troupes dans tous les secteurs.

Tout oppose les deux États allemands.

La RFAest une démocratie libérale qui devient un des piliers de la construction européenne avec la France et est intégrée àl'OTAN en 1955.

La RDA devient une « démocratie populaire », le satellite le plus sûr de l'URSS.

En 1955, en réponseà l'intégration de la RFA dans l'OTAN, les Soviétiques créent le pacte de Varsovie, dans lequel la RDA est intégrée. Transition Peu après la mort de Staline, en 1953, les Soviétiques doivent faire face à un soulèvement ouvrier qui, parti deBerlin-Est, touche toute la RDA.

Les chars soviétiques matent la révolte dans le sang.

Et malgré le relatifapaisement des relations entre les deux super-puissances, surtout à partir de 1956, l'Allemagne reste un terraind'affrontement entre les deux blocs. Deuxième partie : du mur de Berlin à l'Ostpolitik (1958-1975) La seconde crise de Berlin (1961)En novembre 1958, le successeur de Staline, Krouchtchev, rouvre le dossier de Berlin.

Il veut la transformation dusecteur Ouest de Berlin en ville libre neutralisée.

Il menace, en cas de refus, de signer un traité avec la RDAautorisant cette dernière 'à s'opposer au passage des troupes occidentales sur son territoire.

Les entraves à la. »

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