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La prospection des métaux au Moyen Age Des besoins urgents Ve-XVe siècle.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 La prospection des métaux au Moyen Age Des besoins urgents Les métaux précieux - or, argent, et même cuivre et fer - sont rares au Moyen Age.

Les principaux gisements sont situés dans les vieux massifs hercy­ niens d'Europe centrale.

La plus grande partie du minerai est des­ tinée à la fabrication des pièces de mon­ naie.

La monnaie en circulation au Moyen Age est surtout faite de pièces d'argent: les deniers.

Les pièces d'or, qui apparaissent au XIII• siècle, comme le florin à Florence, le ducat à Venise, l'écu en France, sont réservées au paie­ ment des grosses marchandises.

Le minerai étant rare, les souverains eu­ ropéens doivent offrir des conditions in­ téressantes aux prospecteurs chanceux.

On établit des codes miniers qui préci­ sent les conditions de 1 'exploitation après la découverte, tel celui dont nous donnons, ci-après, un extrait, et qui date du XIII< siècle.

«Nous, Venceslas, par la grâce de Dieu roi de Bohême et de Moravie, nous avons décidé que: »Partout où l'on met en exploitation une galerie, le mineur recevra de droit 900 m'de toit de veine et 200 m'du mur en profondeur comme en hauteur; »on mesurera à celui qui découvre une nouvelle mine 1400 m', plus 200 m' de chaque côté au roi et aux bourgeois.

Les inventeurs (ceux qui ont découvert la mine) donneront aux arpenteurs de la mine sept schillings (environ sept sous).» Jusqu'au xve siècle, après la décou­ verte, les communautés de mineurs ex­ ploitent le sous-sol pour leur propre corn te, mais elles cèdent environ IOOJo ye_xye siècle de la production au souverain.

Par la suite, les ouvriers seront simplement sa­ lariés.

Les conditions de travail sont pé­ nibles, mais les mineurs sont des spécia­ listes rares, donc précieux.

Ils sont bien payés, bien nourris, et jouissent d'une certaine considération.

Jusqu 'en 1450, les mines sont de simples trous à ciel ouvert, d'un faible rende­ ment.

Cependant, dès cette époque, on parvient à assurer une meilleure aéra­ tion des galeries et à évacuer les eaux d'infiltration par des pompes aspirantes et foulantes.

Grâce à ce progrès, la pro­ duction européenne d'argent et de cui­ vre se multiplie par cinq; celle du fer par quatre.

Malgré cela, le vieux continent connaît, à la fin du Moyen Age, une véritable pé­ nurie de métaux précieux du fait de l'es­ sor des transactions commerciales.

En­ courager la prospection par des condi­ tions avantageuses faites aux décou­ vreurs ne suffit plus.

Philippe le Bel, par exemple, doit ordonner la confiscation de la vaisselle d'argent : «Que dans les huit jours tous ceux qui ont de l'argent en vaisselle ou en autre matière appor­ tent ou fassent apporter en nos (hôtels des) Monnaies, le tiers ou le tout de l'ar­ gent qu'ils auront, en quelque manière que ce soit.

Nous voulons cela pour faire nos monnaies, pour le commun profit de notre royaume.» 2 / 2. »

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