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La prosopopée de la nature , texte tiré de De Rerum Natura de Lucrèce - commentaire deuxième version

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : La prosopopée de la nature , texte tiré de De Rerum Natura de Lucrèce - commentaire deuxième version Ce document contient 2689 mots soit 6 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« --- Informations sur l'utilisateur --- Sujet que l'utilisateur souhaitait consulter : (Id: 145712) Dissertation gratuite: Suis-Je Ce Que J'Ai ConscienceD'Être ? Nom : Laura AUDINET E-mail : [email protected] Id user : 118090Vente autorisée : OuiPour visualiser son profil suivez ce lien : http://www.devoir-de-philosophie.com/compte/hamtaro1207.html --- Informations sur le document transmis --- Titre : Prosopopée de la nature Catégorie: Littérature Envoyé par téléchargement --- Contenu du document: --- La prosopopée de la nature , texte tiré de De Rerum Natura de Lucrèce - commentaire deuxième version Lucrèce, qui a vécu durant la première moitié du premier siècle avant J.-C., tient une place à part dans la littératurelatine.

En effet, il n'a rédigé qu'un seul ouvrage, le De Rerum Natura, poème didactique et scientifique composé desix livres.

Lucrèce y réinterprète toutes les données de l'expérience humaine à la lumière de la philosophieépicurienne, en opposant une connaissance vraie de l'Univers et de ses lois à la doxa répandue et mensongère.Le troisième livre de l'ouvrage est consacré aux hommes.

Dans la philosophie épicurienne, matérialisme sans faille,l'âme humaine est matière, comme le corps, et elle est donc mortelle.

Nul besoin alors de craindre la mort, celle-cin'est qu'un long sommeil sans rêves, d'où sont exclus la souffrance et le regret.

D'ailleurs, les disciples d'Epicurefaisaient graver sur leurs tombes: Fui, Non Sum, Non Curo.

Pourtant, quand un homme sent sa fin proche, il serévolte et ne peut se résoudre à quitter les plaisirs de la vie.

C'est alors que Lucrèce fait intervenir la nature qu'ilpersonnifie, et à qui il donne le don de la parole.

Mais quelles sont les fonctions de cette prosopopée ?D'une part, nous pouvons étudier le rôle de la Nature : ainsi personnifiée, elle va invectiver les hommes en leurreprochant leur faiblesse face à la mort.

D'autre part, nous pouvons voir qu'elle révèle l'éclectisme de Lucrèce :était-il un poète, un orateur ou un philosophe ? La nature, physis en grec, natura en latin, est un des concepts fondamentaux et récurrents dans la philosophie det'Antiquité.

Cependant, Lucrèce innove ici.

En effet, il ne parle pas de la nature mais fait parler, directement, cellequi est par définition une mater.

Ainsi, dans ce passage, la "Natura mittat vocem" (v.

931-932) et, elle-même (noustrouvons le pronom "ipsa" au v.

932) s'adresse à l'un d'entre nous, "alicui nostrum" (v.

932), sorte de représentantgénérique de l'espèce humaine.

Le poète va donc user tout le long du passage du discours direct.

En outre, laparole de la nature semble avoir une visée didactique.

En effet, elle va à travers la voix du poète, se définir elle-même et expliquer son propre fonctionnement : elle obéit à la dure loi du nihil ex nihilo, repris par le chimisteLavoisier au XVIIIe siècle en ces termes célèbres : "Rien ne se perd, rien ne se crée".

En fin de passage donc, nousapprenons que la Nature ne peut rien inventer de nouveau.

Triste aveu d'impuissance, mais qui correspond à deuxprincipes essentiels de la philosophie épicurienne, à savoir l'espace et le temps marqués du signe de l'identique.

Etcela sera la raison évoquée par la Nature au discours qu'elle tient à l'homme.

Les lois naturelles justifient le procèsqu'elle va lui intenter.

La prosopopée de la Nature est ainsi un réquisitoire virulent à l'égard de l'homme, elle va lemorigéner à cause de sa peur de mourir, illégitime. En effet, le ton qu'elle adopte ici est moins celui de la consolation que de la réprimande, comme le révèle l'usage duverbe "increpet" (v.

932).

L'éloquence déployée relève du discours du blâme : nous trouvons des apostrophes("mortalis" au v.

933, "stulte" au v.

939), un lexique dépréciatif avec notamment les verbes gémir et pleurer("congemis ac fles" au v.

934) ou encore des interrogations à la forme négative qui révèlent son mécontentement("Cur non recedis ?" au v.

938).

Il s'agit de faire honte à l'homme de sa faiblesse et de son inconséquence tout enlui expliquant ses erreurs.

De plus, le discours de la nature est structuré par deux belles images, qui fondent leraisonnement de Lucrèce.

Tout d'abord, le poète présente les plaisirs de la vie comme des avantages quis'accumulent au fur et à mesure, dans un vase.

Or, il évoque plus précisément l'image du "vas pertusum" au v.

936. »

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