La profession de foiActe fondateur de toute croyance en islam, la chahada est également lepoint initial du dogme.
Publié le 23/05/2020
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La profession de foi
Acte fondateur de toute croyance en islam, la chahada est également le
point initial du dogme.
Véritable joyau de la foi, la chahada est au plan spirituel l’apport
principal de Mohamed.
Elle consiste à prononcer la formule suivante :
“ Je témoigne qu’il n’y a aucun autre dieu que Dieu et je témoigne que
Mohamed est l’Envoyé de Dieu ”.
Chahada veut dire “ affirmer ”, “ attester ” mais aussi “ témoigner de
l’existence et de l’unicité divines ”.
C’est l’acte de piété le plus intime
du musulman, le signe manifeste de son adhésion à la foi du Dieu
unique, le moyen de greffer la croyance individuelle sur le rameau de
la foi commune et d’affranchir le croyant de ses penchants égotistes,
du narcissisme qui l’assaille.
Points communs du Coran avec le
christianisme et le judaïsme : même Dieu, même ange intercesseur,
Gabriel (Jibrîl), Adam et Ève (Hawa).
L’islam a un respect sincère pour
les prophètes qui ont précédé Mohamed, dont certains sont
nommément cités dans le Coran : Abraham (Ibrahîm), l’Ancêtre, père
d’Ismaël (Ismaïl) et d’Isaac (Ishaq), Jésus (Isa), David (Dawoud) et
Joseph (Youssef) et pour Marie (Mériem).
D’autres sont juste évoqués :
Élie, Jean, Job, Jonas, Saül, Zacharie… L’islam reconnaît l’authenticité
des livres saints, surtout Bible et Thorah.
En revanche, la trilogie Père,
Fils et Saint Esprit est récusée, car Allah, l’Unique, ne peut accepter de
se multiplier ni d’avoir de progéniture.
Ce serait pour les musulmans
comme un anthropomorphisme et une hérésie.
Elle requiert un préalable que les musulmans désignent par “ bonne
intention ” ou “ intention louable ” (niyya).
Un propos du Prophète le
rappelle avec force : “ Il n’est aucun acte qui n’ait sa validité sans
bonne intention et chaque être est jugé selon cette intention.
” (Hadith
du Prophète)
L’édifice de la foi lui-même est bâti sur cette niyya, intention
primordiale que l’on peut définir par une expression imprégnée de
psychologie : “ disposition de sincérité ” ou sidq.
La niyya, comme la
chahada qui la couronne, exclut évidemment toute ostentation et toute
action blâmable.
Aujourd’hui encore, tout être humain adulte et sain
d’esprit qui prononce cette formule avec conviction devient musulman
aux yeux de la loi divine car : “ Seuls sont vraiment croyants ceux qui
croient en Dieu et en son Prophète, sans plus jamais en douter
ensuite ” (Les Appartements privés, XLIX, 15)..
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