La Princesse de Clèves : morale et sacrifice

« Intrigue C’est en pleine monarchie, à la fin du règne du Roi Henri II, dans une société d’élite aristocratique rythmée autour des plaisirs et divertissements de la Cour, que l’histoire se déroule.

Et c’est au travers de cette noblesse dirigée par les codes de cette société, mettant en scène la Princesse de Clèves au cœur d’un triangle amoureux, que nait le dilemme d’une passion au-delà des conformités d’usage et de principes.

Se pose alors la question des vertus et des morales dans ce monde plein de magnificences, harmonieux en apparence mais miné par le mensonge, la rivalité, la jalousie et les conflits d’intérêts. L’individu alors épris en déca des conventions se peut-il s’adonner à sa passion ou se doit-il être vertueux et moralisateur dans le sacrifice de ses sentiments ? Tiraillée entre sa passion amoureuse d’un coté et les bonnes mœurs d’une société et d’une vie vertueuse de l’autre, quelle sera finalement la chute définitive de ce dilemme? C’est donc au cœur d’un débat ouvert sur les interprétations de chacun que l’auteur offre une lecture énigmatique du parcours de l’individu, des morales et de la société.

Quel sera alors votre jugement quant au choix critique et au conflit intérieur pour lesquels la Princesse est confrontée ? Vous reconnaitrez-vous ici ou là dans ce qui représente ce parfait triangle amoureux ? Seule votre lecture en dictera finalement sa sentence. Alors à vos bouquins ! (1’05) Les thèmes Dans son roman, Mme Lafayette laisse une place importante à l’analyse de la passion amoureuse, qui, dans son ensemble, est présentée comme une puissance irrationnelle et dangereuse.

C’est au travers de cette intrigue que s’articulent les différents thèmes de cette œuvre. La passion avec l’étude de ce sentiment et de ses effets, se concentre essentiellement sur le personnage éponyme dont les réactions sont analysées avec minutie.

Au travers de la jalousie causant des souffrances obsédantes chez les différents personnages, elle est également associée au désordre, au mensonge et à la corruption des mœurs L’influence du jansénisme est importante pour laquelle ce courant à la fois religieux, politique et philosophique, met en avant l’idée que seule la grâce divine pourrait assurer le salut de l’homme, dont la nature serait définitivement entachée par le pécher originel. C’est également en tant que thème à part entière que le cadre de la Cour est évoqué. Sous la forme d’un lieu de la magnificence et de l’éclat en apparence, elle semble davantage un monde faux-semblants et de violence.. »