La Première Guerre mondiale ?

« VERS LA GUERRE A.

Des tensions et des crises En 1914, l'Europe, notamment l'Europe du Nord-Ouest,exerce sa domination dans le monde entier.

Toutefois, l'Europe dominante ne forme pas un ensemble homogène : il ya des États européens entre lesquels les tensions sont fortes.« L'Europe est une véritable poudrière.

Les rivalités entre Etats sont d'ordre économique : le dynamisme économiquede l'Allemagne lui a permis de distancer le Royaume-Uni et la France, mais avide de débouchés commerciaux,l'Allemagne est mécontente du partage colonial favorable à la France et au Royaume-Uni (conflit franco allemand àpropos du Maroc en 1905 et 1911).De plus, les tensions politiques sont beaucoup plus menaçantes.

Elles opposent la France et l'Allemagne (Alsace-Lorraine annexée en 1871), la Russie et l'Autriche-Hongrie : empires multinationaux dont les influences, attiséesparle déclin de l'empire Ottoman et parles ambitions des petits États balkaniques, se télescopent dans les Balkans. B.

La constitution de blocsLes puissances européennes se regroupent en deux blocs rivaux : Triple Alliance ou Triplice (Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie) et Triple Entente (France, Russie, Royaume-Uni).

Elles n'hésitent pas alors à multiplier les crises àpartir de 1907.

Celle de juin 1914,1'assas sinat à Sarajevo de l'archiduc d'Autriche François-Ferdinand, dresse l'uncontre l'autre, par Serbie interposée, les deux Empires russe el austro-hongrois.

L'engrenage des alliancestransforme en quelques semaines une crise régionale en un conflit général qui embrase toute l'Europe début août1914. DE LA GUERRE COURTE A LA GUERRE TOTALE : 1914-1916 A.

L'échec de la guerre de mouvementD'août à septembre 1914, les offensives françaises en Alsace-Lorraine et russes en Prusse échouent.

Les Russessont battus à Tannenberg, alors que les armées allemandes envahissent la Belgique et le Nord de la France, maiselles sont stoppées par Joffre à la bataille de la Marne (6-13 septembre).L'échec de la guerre courte et des plans des belligérants transforme ainsi la guerre de mouvement en guerre deposition. B.

La guerre de positionsAprès de vains essais de débordements, le conflit s'enlise à l'ouest dans une guerre de tranchées et une course à lamer sur un front de 650 km.

Les tentatives de rupture du front adverse, comme l'offensive des Alliés (France,Royaume-Uni, Belgique) en Champagne en 1915 puis celle des Empires centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie) àVerdun en 1916 (plus de 600 000 soldats français et allemands tués) sont meurtrières et sans résultat.

À l'est, laSerbie est éliminée et la Russie, envahie par l'Allemagne, subit de lourds revers. C.

L'économie de guerreLe conflit se transforme en une guerre totale, car cet enlisement des opérations nécessite une mobilisation detoutes les énergies.

Aux souffrances des « poilus » et à leur mobilisation maximale (coloniaux enrôlés), s'ajoutent lessacrifices des civils, l'arrière devenant un véritable second front.Dans tous les États, on fait appel aux ressources financières (emprunts), économiques (rationnements douloureuxpour les Empires centraux déjà soumis au blocus maritime des Alliés), et humaines (travail des femmes).

Guerreéconomique où les États organisent les productions de guerre ; guerre aussi psychologique par la propagande et lacensure.

Dès 1915,elle devient une guerre d'usure, avec de nouvelles armes adaptées aux tranchées :mortiers, gaz,grenades,repérage aérien, et chars d'assaut en 1916. L'ANNEE 1917 : TOURNANT DE LA GUERRE A.

La mondialisation du conflitDès 1914 avec la conquête des colonies allemandes, puis en 1915 avec, d'une part, l'entrée en guerre de l'Italie, dela Bulgarie, cl d'autre part, les opérations britanniques au Moyen-Orient contre l'Empire turc, le conflit s'étend horsd'Europe.

En avril 1917, les États-Unis entrent en guerre aux côtés des Alliés.

La guerre sous-marine à outrance,menée par les sous-marins allemands contre tous les navires, motive la décision du président Wilson ; mais lesforces américaines ne sont pas immédiatement prêtes à intervenir. B.

L'année terrible. »