La prédication de la croisadeL 'élan de la foi.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 La prédication de la croisade
L'élan de la foi 1095-1268
La croisade est née de la prédication.
Le 27 novembre 1095, à l'issue du concile
de Clermont, le pape Urbain II prend la
parole pour la réclamer.
On ignore le contenu réel de sa harangue, à laquelle
la foule répond par le cri de: «Dieu le veut!».
Sans doute exhorte-t-il les che
valiers à se réunir pour aller libérer les
Lieux saints.
Il accorde l'indulgence aux
futurs croisés, c'est-à-dire
le rachat des
peines à subir dans l'autre monde pour
leurs péchés.
Il ne pense probablement
qu'à une entreprise limitée, dont la
papauté tirerait avantage dans son con
flit actuel avec l'Empire germanique.
Comme la parole est alors
le moyen de
communication le plus efficace, le pape
continue à prêcher la croisade au cours
d'un long périple dans la France du
Centre et du Midi.
Mais dans
le Nord,
des prédicateurs populaires, tel Pierre l'Ermite, réunissent, sans mandat offi
ciel, une foule de paysans et de pauvres.
Ceux-ci, convaincus qu'ils partent à la
conquête
du ciel, soutenus par un espoir
messianique, mais dépourvus d'organi
sation, s'en vont fmir misérablement sur
les rivages de l'Asie Mineure.
A la suite de la chute d'Edesse devant
les Turcs, le pape Eugène III convainc
saint Bernard de prêcher une nouvelle
croisade.
L'abbé de Clairvaux inaugure
sa série de sermons
à Vézelay, à Pâques 1146.
Le texte de ce sermon ne nous est
pas parvenu, mais on sait que saint Ber
nard a parlé avec flamme.
La croisade,
à ses yeux, est un moyen de communier
aux forces vives de la passion du Christ;
le succès n'est même pas indispensable;
seule compte la victoire sur le péché.
Aussi
prône-t-il une croisade de péniten
ce sans se soucier des problèmes maté
riels et encore moins militaires.
Lorsque, avec les échecs, l'enthousias
me retombe, les entraîneurs d'hommes
se font plus rares.
Le recrutement de la
quatrième croisade doit toutefois beau
coup aux efforts de Foulques, curé de
Neuilly.
Il y a aussi des illuminés, aux
limites de l'orthodoxie, comme ce berger
du Vendômois, Etienne de Cloyes, qui,
en 1212, anime la malheureuse
«croisa de des enfants», que le pape n'a pas
reconnue.
La prédication, plus laborieuse, devient
alors affaire de professionnels.
Il ne suf fit plus d'affirmer, il faut démontrer et
convaincre.
On le remarque dans les
modèles de sermons rédigés par Etienne
de Bourbon, puis par Jacques de Vitry.
Mais sur ce sujet, l'ouvrage
le plus com
plet est le Tractatus solemnis de praedi
catione Sanctae Crucis.
Ce manuel est
rédigé vers 1266-1267 par Humbert de
Romans, maître général des domini
cains de 1254 à 1263.
Il est formé d'une
série de thèmes de trois ou quatre pages,
destinés à instruire l'auditoire et à vain
cre ses réticences;
il comporte aussi des «invitatoires», au ton plus animé, pour
toucher et entraîner le public.
On ne
connaît pas les talents oratoires réels
d'Humbert de Romans; on sait seule
ment que son ouvrage est relatif à la
huitième et dernière croisade.
2 / 2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La prédication de la croisadeL'élan de la foi.
- La prédication de la croisadeL'élan de la foi.
- La prédication de la croisadeL 'élan de la f oi1095-1268L a croisade est née de la prédication.
- Français terminal: La foi soulève les montagnes
- La foi est-elle irrationnelle ?