LA PRÉCIOSITÉ (XVIIe siècle)
Publié le 09/12/2021
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Apparue dans la première moitié du xvii, siècle, la préciosité s'identifie surtout à un nom, celui de la marquise de Rambouillet. A partir de 1610, Catherine de Vivonne, qui a épousé, à douze ans, Charles d'Angennes, marquis de Rambouillet, réunit régulièrement dans son hôtel de la rue Saint-Thomas-du-Louvre les meilleurs esprits de son temps. Dans sa «chambre bleue», étendue en costume de parade sur son lit, l'«Incomparable Arthénice», suivant le nom à elle donné par Malherbe, reçoit les invités assis dans les ruelles. La marquise exige de ses hôtes un vocabulaire châtié, des manières polies et raffinées, le rejet de cette vulgarité qui a contribué à lui faire prendre la cour en horreur. Parmi les habitués de l'hôtel de Rambouillet, figurent le duc d'Enghien, futur Grand Condé, le cardinal de Richelieu, La Rochefoucauld, la duchesse de Longueville, Mlle de Scudéry, Mme de Sévigné, Voiture, Benserade, Malherbe...
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LA PRÉCIOSITÉ (XVIIe siècle)
Apparue dans la première moitié du xvii , siècle, la préciosité s'identifie surtout à un nom, celui de la marquise de Rambouillet.
A partir de 1610, Catherine de Vivonne, qui a épousé, à douze ans, Charles d'Angennes, marquis deRambouillet, réunit régulièrement dans son hôtel de la rue Saint-Thomas-du-Louvre les meilleurs esprits de sontemps.
Dans sa «chambre bleue», étendue en costume de parade sur son lit, l'«Incomparable Arthénice», suivant lenom à elle donné par Malherbe, reçoit les invités assis dans les ruelles.
La marquise exige de ses hôtes unvocabulaire châtié, des manières polies et raffinées, le rejet de cette vulgarité qui a contribué à lui faire prendre lacour en horreur.
Parmi les habitués de l'hôtel de Rambouillet, figurent le duc d'Enghien, futur Grand Condé, lecardinal de Richelieu, La Rochefoucauld, la duchesse de Longueville, Mlle de Scudéry, Mme de Sévigné, Voiture,Benserade, Malherbe...
Dans cette académie de beaux esprits, de galanterie, de vertu et de science, suivant le mot de Saint-Simon, onparle de sentiment, de morale, de politesse et de grammaire.
On récite des vers, on discute de penséesphilosophiques, on lit des oeuvres inédites.
C'est ainsi que Corneille présente Polyeucte pour la première fois, queBossuet, en 1643, à l'âge de seize ans, improvise un sermon à 11 heures du soir ! Dans ces réunions, la marquise estassistée de ses deux filles, Angélique et Julie.
Un groupe de poètes remettra à celle-ci un célèbre recueil demadrigaux, la Guirlande de Julie.
En luttant contre la grossièreté des moeurs, le pédantisme, le mauvais goût dans levocabulaire, en débarrassant la langue des expressions étrangères ou antiques devenues incompréhensibles, l'hôtelde Rambouillet a exercé une influence bienfaisante.
A partir de 1645, il est relayé par le salon de Madeleine de Scudéry, «une des plus spirituelles et plus judicieusesfilles qui soient en France», déclarait, en 1639, Chapelain.
Après la Fronde, Mlle de Scudéry reçoit chaque semainedans son salon de la rue de Beauce.
Les «samedis du Marais» sont très recherchés.
On y voit briller un groupe delettrés un peu pédants, Conrart, Pellisson, Chapelain, Godeau.
La maîtresse de maison est le principal auteur desromans précieux à clef parus sous le nom de son frère Georges, comme le Grand Cyrus ou encore Clélie qu'elle écrivitseule et où figure la fameuse «carte du Tendre», plan symbolique des étapes de l'amour.
D'autres salons, commeceux de Mlle de Montpensier, de Mmes d'Auchy, de Ventadour, de Créqui, de Sablé, de Mme Scarron, accueillent lesbeaux esprits.
Mais, avec le temps, la préciosité va tomber dans une affectation et une pruderie qui feront la joie deMolière..
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