« La poésie est défoulement des sentiments, protestation véhémente plus éloquente que tous les discours, alchimie des structures et des mots,... elle est cri ou message, musique et grâce. » Cette définition de la poésie donnée par un écrivain contemporain vous paraît-elle satisfaisante ?

« « La poésie est défoulement des sentiments, protestation véhémente plus éloquente que tous lesdiscours, alchimie des structures et des mots,...

elle est cri ou message, musique et grâce.

» Cettedéfinition de la poésie donnée par un écrivain contemporain vous paraît-elle satisfaisante ? Max Jacob : « Oui ! mille fois oui ! La Poésie est un cri mais c'est un cri HABILLÉ ! ». I.

La poésie est cri ou message La poésie est un cri du coeur. Musset : « Sachez-le, c'est le coeur qui parle et qui soupire Lorsque la main écrit, c'est le coeur qui se fond ! » « Les plus désespérés sont les chants les plus beaux Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.

» (Nuit de Mai).

Jouffroy : « La vraie poésie n'exprime qu'une chose, les tourments de l'âme devant la question de la destinée ». P.

Claudel : « La poésie ne peut exister sans l'émotion ou si l'on veut, sans un mouvement de l'âme qui règle celui des paroles.

Un poème n'est pas une froide horlogerie ajustée du dehors ou alors il n'y a plus qu'à versifier sur leséchecs ou le jeu de billard.

Même l'intelligence ne fonctionne pleinement que sous l'impulsion du désir.

» M.P.

Fouchet : « De tous les poèmes écrits depuis des siècles, que reste-t-il ? Des cris du coeur.

Si nous nous penchons au-dessus de ces flots parlants, se distinguent d'abord des phrases, des vers, comme si les poèmessombraient dans la mémoire pour ne laisser sauves que des formules magiques où s'agrippent, au cours du naufrage,nos sentiments.

» La poésie livre un message. Lamartine : « Frère, le temps n'est plus où j'écoutais mon âme Se plaindre et soupirer comme une faible femme.

» (Épître à Félix Guillemardet).

« Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle S'il n'a l'âme et la lyre de Néron.

» (Réponse à Némésis). V.

Hugo : « Dieu le veut, dans les temps contraires, Chacun travaille et chacun sert.

Malheur à qui dit à ses frères : Je retourne dans le désert ! Malheur à qui prend ses sandales Quand les haines et les scandales Tourmentent le peuple agité !... *** Le poète en des jours impies Vient préparer des jours meilleurs... Peuples ! écoutez le poète ! Écoutez le rêveur sacré ! Dans votre nuit sans lui complète, Lui seul a le front éclairé.

» (Fonction du poète). P.

Éluard : « Il est temps de redire, de proclamer que les poètes sont des hommes comme les autres, puisque les meilleurs d'entre eux ne cessent de soutenir que tous les hommes sont ou peuvent être à l'échelle du poète...

Unefois de plus, la poésie mise au défi se regroupe, retrouve un sens précis à sa violence latente, crie, accuse, espère.» (Préface à L'Honneur des Poètes, recueil collectif de poèmes de la Résistance). Guillevic : « Faire du poème un levier pour changer le monde, c'est être fidèle à la poésie, c'est appeler le monde à se hausser jusqu'au poème.

» II.

La poésie est moyen de connaissance A.

Von Arnim : « Nommons voyance d'une espèce supérieure la création poétique.

». »