La philosophie s'oppose-t-elle à la science ?
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
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Analyse du sujet: La science comme la philosophie cherchent la vérité par une démarche rationnelle.
Y a-t-il opposition entre elles (ou complémentarité, ou parallélisme) ?
Conseils pratiques: Ne faites pas de ce sujet une simple question de cours.
Interrogez-vous sur le mot légitime. Au nom de quelle légitimité l'opposition énoncée par le sujet peut-elle être défendue ?
Bibliographie:
HEIDEGGER: Introduction à la métaphysiquePASCAL: Pensées.
[La science ne s'occupe que de la matière.
Son domaine est limité.
Il appartient à la philosophie de sepencher sur le vécu subjectif, de donner un sens à la vie et au monde, et aussi de réfléchir de manière critique sur la science.]
La philosophie s'occupe de l'esprit
La science a peut-être toujours eu l'ambition de tout expliquer.
Au temps de Bergson, le scientisme, doctrinequi prétend tout réduire à des explications physico-chimiques, dominait jusqu'aux sciences de l'esprit.Convaincu de la valeur de la science quant à la matière, Bergson entend réserver la science de l'esprit à laphilosophie, renouvelée par une méthode rigoureuse : l'intuition.
1.
Méthode philosophique de l'intuition
L'intuition et l'intelligence
• Les choses forment une matière une et mouvante.
En elle, notre espritpense distinguer des choses stables, selon la façon dont nous pouvons lesutiliser.
Savoir qu'une chose est une chose, c'est savoir s'en servir.L'intelligence' est la faculté de l'esprit présidant à ce découpage arbitrairequi est aussi celui du langage.
• Au lieu de former des concepts trop larges pour les choses, comme lefaisait la philosophie selon Bergson, l'intuition comprend les choses selonleurs véritables articulations : sa précision ne fait pas les concepts tropgénéraux, et entre dans les choses mêmes pour épouser leur mouvement :de relative à celui qui connaît, la connaissance devient connaissanceabsolue de ce qui est connu.
• La clarté de l'intelligence est celle de la reconnaissance du déjà connudans l'inconnu ; la clarté de l'intuition, celle de la compréhensionimmédiate d'une chose totalement inconnue.
La première découpel'inconnu en éléments, la seconde le saisit dans son unité indivisible.
La vérité et les faux problèmes en philosophie.
• Ce que l'intelligence nous porte à croire n'est ni vrai ni faux, mais utile.
Nos habitudes de penser sontsubordonnées à l'efficacité, non à la vérité ; en les transposant indûment dans le champ de la connaissance,nous faisons naître des problèmes théoriques.
• Ce qui est vrai ou faux en philosophie, ce n'est donc pas la réponse à un problème, mais le problème lui-même.
L'intelligence pratique pose de faux problèmes : les résoudre, ce n'est pas y répondre, c'est lesdissoudre.
Pourtant, un faux problème de la métaphysique n'est pas un problème arbitraire, mais naturel à.
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