La Pensée et le Mouvant explication

« Explication de texte La Pensée et le Mouvant , Henri Bergson.

La Pensée et le Mouvant est un livre du philosophe français Henri Bergson (1859-1941), publié en 1934.

Il s’agit d’un recueil de neuf articles, déjà publiés entre 1903 et 1923.

La Pensée et le Mouvant est le dernier livre de ce philosophe.

Dans cet ouvrage, H.

Bergson précise ses options métaphysiques.

En philosophie, la métaphysique désigne la connaissance du monde, des choses ou des processus, mais elle prend des sens différents selon les auteurs et selon les époques.

Néanmoins, notre étude portera sur un extrait de l’ouvrage qui traite en particulier du langage.

Selon H.

Bergson, le langage a une fonction déterminée, qu’il nous présente dès le début de l’extrait : « établir une communication en vue d’une coopération ».

Il s’agit donc d’une fonction sociale et interactive.

Ainsi, nous verrons que, dans ce texte, Bergson développe une relation entre les processus de langage et d’action.

En premier lieu, H.

Bergson s’interroge sur la fonction du langage : quelle est son utilité ? Il définit la fonction primitive du langage, c’est-à-dire « établir une communication en vue d’une coopération » (l.1).

Il divise cette même fonction en deux sous-fonctions : la première est d’ordonner quelque chose à quelqu’un, « c’est l’appel à l’action immédiate » (l.3), la seconde est « le signalement de la chose ou de quelqu’une de ses propriétés, en vue de l’action future » (l.4).

Par exemple, s’agissant d’un couple vivant ensemble confronté à une fuite de robinet, la femme peut ordonner à son conjoint d’intervenir : « Répare le robinet ».

C’est un ordre, en vue d’une action immédiate : à la suite de son utilisation du langage, l’épouse s’attend à ce que son mari répare le robinet : c’est la première sous-fonction.

La femme peut aussi signaler le robinet cassé à son conjoint : « Le robinet est cassé, il serait préférable de le réparer » : c’est un signalement, en vue d’une action future, la femme invitant son conjoint à réparer le robinet dans les jours qui suivent.

C’est la deuxième sous- fonction.

H.

Bergson, qui a, dans un premier temps, expliqué la fonction primitive du langage, explore différentes civilisations et époques, et propose différents thèmes liés à la fonction de la parole : « industrielle, commerciale, militaire » (l.6), thèmes qu’il regroupe dans un terme plus large : une fonction « sociale ».

Autrement dit, quelle que soit son utilisation, le langage est utilisé à des fins sociales.

Pour une utilisation militaire du langage, nous pouvons évoquer le traité L’Art de la guerre dans lequel Sun Zi articule son propos autour des différentes dimensions de la guerre.

De même, Bergson évoque la perception humaine, qui est un processus dans lequel l’homme prend connaissance du monde qui l’entoure : c’est une analyse de l’environnement, qui aboutit parfois à une action de l’individu.

L’acte de perception est un acte qui met directement l’homme en lien avec la chose.

Par exemple, si nous voyons une fenêtre avec une poignée, nous en déduisons que nous pouvons ouvrir cette fenêtre.

Ainsi, la perception humaine introduit une interaction avec un objet, qui se caractérise par une action.

Pour analyser ce que l’homme voit, il utilise le langage, c’est le langage qui décrit ce qu’il voit, et pour définir ce que le langage décrit, Bergson dit que « les choses que le langage décrit ont été découpées dans le réel par la perception humaine en vue du travail humain » (l.6).

Il. »