LA PARENTALITELa parentalité est l'expérience pour une femme d'être enceinte, d'accoucher, d'avoir un enfant etpour l'homme d'être père

« LA PARENTALITE La parentalitŽ est lÕexpŽrience pour une femme dՐtre enceinte, dÕaccoucher, dÕavoir un enfant et pour lÕhomme dՐtre pre.

Mais cette expŽrience ne se limite pas ˆ la grossesse, elle commence trs t™t (dŽsir ou non-dŽsir dÕavoir un enfant) et se finit trs t™t (Žlever lÕenfant). Dans la parentalitŽ, il y a le processus de parentification.

CÕest ˆ dire tous les processus qui vont permettre ˆ un individu dÕaccŽder ˆ ce phŽnomne de parentalitŽ.

Dans ce processus, la notion de filiation est importante puisque lՎducation apportŽe ˆ lÕenfant sÕappuiera sur le modle parental de lÕindividu. LÕidŽe de se reproduire est trs prŽcoce chez lÕenfant (mme si lÕidŽe nÕest pas formalisŽe).

Chez les petites filles, cela se voit quand elles jouent ˆ la poupŽe et cÕest la mme chose chez les garons (mme sÕils le montrent moins souvent).

Cette transposition, ce jeu de r™le (passer de lÕenfant ˆ la maman quand les filles jouent ˆ la poupŽe), fait partie de base du processus de parentification. A lÕadolescence, un phŽnomne nouveau appara”t, car lÕadolescent a alors la possibilitŽ de se reproduire sur le plan physique.

Ainsi, le rve dՐtre parent peut devenir rŽalisable.

Comme lÕadolescence est dŽjˆ un phŽnomne de passage, lÕassociation du dŽsir de parentalitŽ pendant lÕadolescence est donc un double passage, une double mise ˆ lՎpreuve avec le processus de parentification qui doit sÕassocier ˆ celui de devenir adulte. Dans le processus de parentification, on a une transmission qui nÕa rien de gŽnŽtique (on ne na”t pas avec les gnes de mre ou de pre, mais avec les gnes dÕhomme et de femme) mais qui est dans la relation, lÕinteraction qui sՎtablit en particulier autour de ce processus.

Il y a trs peu de rituels qui vont marquer la pŽriode ou les dates de dŽbut du processus de parentification dans notre sociŽtŽ.

On peut trouver des rituels dans dÕautres sociŽtŽs.

En revanche, ce qui peut rester, cÕest le rapprochement qui sÕopre entre une mre et sa fille lors de ses premires rgles. De plus il y a une sorte de consensus sur le plan social pour dire que lÕorganisation sociale est trs impliquŽe dans la reproduction.

On observe donc une pression sur le couple qui est trs importante et qui va les amener ˆ la reproduction.

A noter que lÕavortement n'a ŽtŽ pŽnalisŽ quÕen 1921 et pas avant.

En effet, aprs la guerre, la sociŽtŽ a besoin de main dÕÏuvre et de soldats en cas de nouvelle guerre.

La sociŽtŽ dŽcide donc de considŽrer lÕavortement comme un acte antipatriotique et le pŽnalise. Cette expŽrience de la parentalitŽ va donc apporter des remaniements chez un sujet, puis chez les deux sujets (le couple).

En effet, on a un remaniement physique Žvident chez la femme (la grossesse), mais aussi chez lÕhomme (augmentation du poids, alcoolisme, etcÉ).

Se trouver ˆ n+1 dans une famille a des consŽquences sur la faon dՎtablir les rgles. LÕexpŽrience de la parentalitŽ est bien entendue Žgalement vŽcue par les couples qui adoptent un enfant. I.

LE DESIR DÕENFANT. Il est trs difficile de le dater.

En effet, il prend racine trs t™t et il va se dŽvelopper, mžrir jusquՈ arriver ˆ la pŽriode de rŽalisation.

On estime que 70% des enfants nŽs sont issus de grossesse qui nՎtaient pas dŽsirŽes (ce qui ne veut pas dire quÕils ne seront pas aimŽs).

En effet, on peut dŽsirer un enfant consciemment sans pour autant en vouloir inconsciemment (on le dit ˆ haute voix mais on ne le veut pas).

Cela est souvent dž aux conflits qui ont eu lieus avec les parents durant lÕenfance.

Et la notion de dŽsir est une notion quÕil faut pondŽrŽe. Il existe non seulement une notion de dŽsir, mais aussi une notion de non-dŽsir dÕenfant.

Cette notion a dÕailleurs Žtait accentuŽe ces derniers temps avec lÕapparition de la contraception.

Mais le fait de dire "je ne dŽsire pas enfant" peut tre en conflit avec un dŽsir important dÕenfant.

La notion de dŽsir est donc floue et ambigu‘. Pendant la grossesse, les vomissements sont frŽquents (70% des cas).

Et bien, il suffit de dire ˆ une femme enceinte que si elle vomit cÕest parce quÕelle ne dŽsire pas lÕenfant (ce qui est faux, cÕest de la psychologie Òde bistroÓ) pour quÕelle le croit et quÕelle commence ˆ devenir coupable vis ˆ vis de son. »