La neutralité

« Résumé L'idée de la neutralité m'est venue à travers un sentiment d'inconfort, de vacillement, ce sentiment d'être prise à partie, rencontré dans ma pratique de CCF. Je me sentais interpellée par le sentiment d'être dans une position de juge- arbitre, de complice, d'alliée, de témoin ou encore de spécialiste. Ce qui m'a amené à me poser certaines questions éthiques et pratiques sur la position de la CCF dans l'exercice de sa profession. Comment définir la neutralité, et qu'est-ce qu'une attitude neutre? Quelles sont les techniques qui peuvent favoriser la neutralité? Que se passe-t-il dans la relation intervenant-client, qui me fais dire que je suis neutre ou non? Par quels moyens vais-je me positionner? Où en suis-je dans mes préjugés, mes étiquettes, mes croyances, tout ce qui peut entraver la neutralité? Quels moyens vais-je mettre en oeuvre pour tendre vers la neutralité et à quels écueils vais-je devoir faire face? Pour éclairer ces questions,je vais m'aider de ce que disent d'une part, les différents paradigmes de la neutralité et, d'autre part, ce que j'ai étudié au CPFB. En psychanalyse, plusieurs concepts sont liés à cette idée de neutralité. Freud nous parle de « neutralité bienveillante », ce que Winnicott va nommer « l'attitude professionnelle ». Cette « neutralité bienveillante » s'entend dans une attitude où le thérapeute ne juge pas le patient.

Il s'agit d'accueillir le discours du patient quelqu'en soit. »