La naissance des syndicatsL'aboutissement de la lutte.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 La naissance des syndicats
L'aboutissement de la lutte
1884
La révolution industrielle est à l'origine
du syndicalisme.
Mais, au départ, le mouvement, entravé par la loi Le Cha
pelier de 1791 qui interdit toute forme
de coalition, est hésitant et confine à
l'illégalité.
Il ne se manifeste que par
1 'intermédiaire de sociétés mutuelles ou
fraternelles qui s'efforcent d'assurer la
sécurité des travailleurs.
Sous
le second
Empire, ces organisations bénéficient
d'une simple tolérance, mais leur action
est facilitée, à partir
de 1864, par la
reconnaissance du droit de grève.
Des
syndicats apparaissent alors dans cer
taines branches industrielles
et commer
ciales.
L'écrasement
de la Commune constitue
pour le mouvement un coup sévère et
nombre de militants sont déportés.
En
fait, il faut attendre la loi Waldeck
Rousseau, votée le 21 mars 1884, pour
que le syndicalisme reçoive enfin un sta
tut légal, à condition de ne se mêler
d'aucune action politique ou religieuse
et
de regrouper les travailleurs d'une
même profession.
Le développement est
alors rapide par le biais des Bourses du
travail.
On en compte 40 en 1895, 157
en 1908.
Des fédérations apparaissent,
formant de grandes centrales ou des
confédérations syndicales.
La plus im portante est la Confédération générale
du travail, C.G.T., créée à Limoges en
1895 et
qui va exercer jusqu'en 1914
une influence déterminante sur le syndi
calisme français.
Celui-ci a conservé,
cependant, des traits spécifiques.
Il est
loin d'attirer uniquement les ouvriers de
la grande industrie et concerne surtout les travailleurs des entreprises qui ont
conservé un caractère artisanal: impri
merie, bâtiment, confection, chapelle
rie ...
Le nombre des syndiqués, estimé à 400000 en 1893, passe à 1 million envi
ron en 1913 (à cette même date, la
Grande-Bretagne en compte plus de 4 millions).
Au départ, Je mouvement se trouve à
l'écart des courants doctrinaux, mais il subit l'influence des idéologies et se rap
proche des partis de gauche.
L'orienta
tion reste cependant ambiguë.
Si, à la veille de 1914, les travailleurs du livre, les mineurs, subissent la tentation réfor
miste, la C.G.T.
s'oriente vers la révolu
tion.
Elle prône
le refus de la guerre, le pacifisme, la grève générale, la direction de l'entreprise par les travailleurs.
C'est
dans la charte d'Amiens de 1906 que
ces idées sont exprimées avec le plus de force.
Cette radicalisation n'empêchera
pas l'Union sacrée de 1914 mais, dès
1917, la tendance révolutionnaire réap
paraîtra.
C'est au congrès
de Tours de 1920 qu'interviendra la grande coupure
du syndicalisme français avec la créa
tion
de la C.G.T.U., communiste, face à
la C.G.T., restée d'inspiration réformis
te.
Le rétablissement de l'unité syndicale
aura lieu en 1936.
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