LA MORT

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« Une réflexion sur la mort évitera les facilités d'un pathétisme déplacé. On soulignera qu'une conception de la mort engage toujours une certaine définition de la vie et de la sagesse. PLATON : L'ESPÉRANCE DE L'IMMORTALITÉ ? La crainte de la mort Elle ne trouble pas Socrate. Il prend au sérieux l'ignorance où nous sommes de ce qu'elle est vraiment : Philosophie « Car craindre la mort, (...) ce n'est pas autre chose que de se croire sage, alors qu'on ne l'est pas, puisque c'est croire qu'on sait ce qu'on ne sait pas. Personne, en effet, ne sait ce qu'est la mort et si elle n'est pas justement pour l'homme le plus grand des biens, et on la craint, comme si l'on était sûr que c'est le plus grand des maux. » (Platon, Apologie de Socrate, 29 a, G.F., p. 40-41). Or Socrate espère que la mort délivre l'âme en anéantissant le corps. Injustement condamné, il meurt donc comme il a vécu, sans autre inquiétude que celle du vrai. « Il semble que la mort est un raccourci qui nous mène au but, puisque, tant que nous aurons le corps associé à la raison dans notre recherche et que notre âme sera contaminée par un tel mal, nous n'atteindrons jamais complètement ce que nous désirons et nous disons que l'objet de nos désirs, c'est la vérité. » (Platon, Phédon, 66 a, G.F., p. 115). ...»