La morale peut-elle s'apprendre

« La morale peut-elle s'apprendre ? La morale est définie comme l’ensemble de règles et de normes de conduite relatives au bien et au mal, au juste et à l'injuste découlant d'une certaine conception de la vie: obéir à une morale rigide. Elle vise d'une part la conservation de la configuration collective de l'organisation sociale, de la société et de l'intérêt général, mais aussi d'autre part l'amélioration de la vie des individus en société. À première vue, on pourrait penser que la morale est apprise car elle n’est pas totalement universelle. Cependant, d’un autre côté, il semblerait plutôt qu’elle soit prescrite en nous car nous sommes nés avec un certain sens moral. Nous allons donc nous demander si la morale s’enseigne ou bien si elle est innée. Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que la morale peut être apprise, et dans un second temps qu’elle est assez prescrite en nous. Nous expliquerons enfin que la conscience morale se développe. D’une part, on pourrait dire que la morale peut être apprise en tant qu’ensemble de normes, de conventions à intégrer . T out d’abord, la conscience morale est construite par l’éducation. En ef fet, nos jugements moraux sont basés sur nos connaissances et expériences. Nos expériences et nos erreurs nous apprennent à distinguer entre ce qui est moralement bien ou mal. L'homme n'est pas un être moral par nature. Il doit le devenir en agissant par devoir c'est-à-dire selon la loi de la raison. La conscience morale n'a de réalité que parce qu'elle repose sur une conscience sociale enracinée dans des traditions, dans l’histoire, et entretenue par la société. Le philosophe Bertrand Russell illustre cela dans Science et Religion. La conscience morale est dif férente chez tous les êtres humains. Cela s’explique par le fait qu’elle est construite par l’éducation et “être dressée à approuver et désapprouver , au gré de l’éducateur”. Par ailleurs, dans un article publié dans la revue L'Enseignement Philosophique intitulé “Nul n’est méchantb volontairement”, nous apprenons que les conséquences de nos décisions dépendent de nos connaissances du bien. Donc, un manque de connaissance résulte en faisant du mal. Il suf fit donc de “connaître le bien pour le faire", et ce dernier s’apprend. T out de même, la morale désigne les mœurs, et plus précisément un ensemble de préceptes préconstitués. Les mœurs désignent l’ensemble des valeurs établies et transmises par la société. De plus, il faut réfléchir avant de prendre action. Nous pouvons mettre en évidence l’utilitarisme, qui illustre ce principe. L ’utilitarisme dit que l’homme doit réfléchir objectivement aux conséquences qui vont suivre ses actions et choisir la voie la plus moralement bien, en se basant sur ses connaissances et en réfléchissant. Il faut donc ef fectuer un calcul objectif ou une mesure du plaisir ou de la peine qui va résulter d’une action. Ce calcul se base sur des connaissances déjà acquises. Nous pouvons prendre comme exemple les végétariens, qui le sont pour des raisons écologiques pour réduire les ef fets négatifs sur l’environnement, ou pour leur santé. C’est donc le résultat dit moralement bien qui vaut. Il n’est pas toujours possible de calculer précisément l’ef fet de ses actions. Dans ce cas, nos jugements moraux et notre conscience morale sont basés sur notre sensibilité, ce qui fait d’elle donc innée.. »