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La mondialisation de l'économie du crime s'accompagne de la criminalisation de l'économie mondialisée

Publié le 09/09/2020

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« La mondialisation de l’économie du crime s’accompagne de la criminalisation de l’économie mondialisée À l’instar de toutes les grandes entreprises, le crime organisé a, au cours des années 1990, diversifié ses activités et ses structures.

Il a su s’adapter aux exigences d’une économie internationalisée au sein de laquelle il a pris une place considérable.

Cette mondialisation de l’économie criminelle se double d’une criminalisation de l’économie mondiale et les deux tendances relèvent désormais d’une logique commune. L’existence d’une véritable internationale du crime s’était révélée dès les années 1970, quand les autorités américaines obligèrent la police française à démanteler la French connection.

Mais son élimination n’a pas eu l’effet escompté puisqu’elle a marqué au contraire le début d’une dissémination des réseaux de drogue dans le monde entier.

Aujourd’hui, on estime raisonnablement à 400 milliards de dollars au moins le chiffre d’affaires annuel des trafics de drogue dans le monde, ce qui en ferait le premier marché mondial des matières premières. Si la drogue fut et demeure l’activité dominante de l’économie internationale du crime, elle n’est cependant pas la seule.

Tous les trafics suscités par l’existence de différentiels de valeur, comme dans n’importe quel autre système économique, se sont développés au niveau international.

Selon le FMI (Fonds monétaire international), le produit criminel brut mondial s’élèverait à 1 000 milliards de dollars par an, et de 2 % à 5 % du PIB de la planète proviendraient du blanchiment de l’argent sale.

On pense selon l’ONU qu’un milliard de dollars sont blanchis chaque jour dans le monde. Trafics d’armes, d’êtres humains (réseaux d’immigration illégale, de prostitution, de travail clandestin, etc.), trafics d’objets d’art, de matières rares ou dangereuses, pillage des aides publiques..., tout peut être objet de trafic transnational dès lors que sa commercialisation en un autre point de la planète est source de profit.

La seule différence, à cet égard, entre l’économie criminelle et l’économie légale est que la première spécule sur l’interdiction ou la restriction du commerce d’une denrée (l’homme étant lui-même une marchandise) pour faire des bénéfices que les acteurs de la seconde s’interdisent de faire. Une division internationale du travail Outre les activités, ce sont les réseaux criminels qui se sont eux-mêmes internationalisés : les acteurs de l’économie illégale se sont disséminés tout autour de la planète, au fur et à mesure de l’ouverture des frontières et de la libéralisation des échanges.

Les diasporas, en particulier, ont joué et continuent de jouer un rôle primordial dans la diffusion du modèle sociologique mafieux : des relations claniques suscitant l’émergence, au sein d’une communauté minoritaire et fermée, d’une élite régulatrice des rapports internes. Le monde criminel emprunte ainsi l’un des traits de la mondialisation, à savoir des formes de socialisation de plus en plus locales et communautaires, servant de base à de nouveaux rapports économiques. Cette diffusion du modèle mafieux a, à son tour, suscité une autre tendance également caractéristique de la mondialisation.

Comme toute économie structurée, l’économie criminelle a atteint un stade avancé de division du travail et on y observe des phénomènes de sous-traitance, d’externalisation des tâches et d’optimisation des fonctions.

Désormais, la production de cocaïne appartient par exemple aux cartels colombiens et sa commercialisation aux cartels mexicains. Les trafiquants sud-américains ont importé chez eux la culture du pavot, en liaison avec les producteurs d’héroïne asiatiques, afin de diversifier leurs productions et renouveler leurs offres de produits, tandis que les transports internationaux de drogue sont souvent concédés aux Nigérians.

Les mafias et les. »

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