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la mimesis chez platon et aristote

Publié le 16/02/2022

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« La mimesis chez Platon et Aristote 1) « L’épopée , et la poésie tragique comme aussi la comédie, l’art du poète de dithyrambe, et, pour la plus grande partie celui du joueur de flûte et de cithare , se trouvent tous être d’une manière générale, des imitations .

» nous dit Aristote dans son œuvre Poétique.

La mimesis réside pour ce dernier dans le cœur des arts de la musique , ou encore du théâtre qui se trouve au sein même de l’objet de sa réflexion sur le concept selon Aristote.

En effet le théâtre représente tout d'abord une « imitation » (mimesis) « des hommes en action ».

D’ailleurs l’auteur soutient "la tragédie imite non les hommes mais une action" .

Le véritable objet de la mim esis n’est dès lors pas qu’u ne simple image, mais s’inscrit plutôt dans un processus . Celle -ci se déploie au sein d'une action contrairement à l 'épopée qui s’exalte dans un récit .

Pour Aristote la notion de mimesis ne se réduit pas à un e simple a ctivité de reproduction exclusivement mimétique de copie intégral du réel, puisqu'elle utilise également des signes linguistiques mais aussi des décors ou encore des acteurs.

Elle prend dès lors la forme d’un e véritable fabrication , d’une construction , d’ une reproduction du réel à partir de matériaux assez dissemblables .

La mimesis chez Platon se conçoit au sein d’une articulation entre monde sensible et monde intelligible .

Le dev enir mimétique de l’idée s’articule en trois degrés ( premièrement l'idée en elle -même qui existe dans le monde intelligible , un degr é matériel et un dernier degré (le plus éloigné) qui est l'image artificielle , le simulacre .

Dans La République, Platon expose sa défiance vis -à-vis de l’art. En effet ce dernier condamne les « beaux -arts » et la poésie .

Il condamne le poète et le peintre qui selon lui ne produisent qu’illusion.

Pour Platon la mimesis est tou jours celle d’une forme idéale .

L’art se propose de copier ce qui ex iste dans le monde sensible, donc d'imiter ce qui déjà une copie, donc selon Platon l'artiste nous éloigne de deux degrés de la réalité (il s ’inscrit d ans le troisième degré ).

C’est donc une source d'illusion, nous éloign ant de la vérité.

La mimesis prend la forme d’ une fabrication d’ une re production du réel à partir de matériaux divers. Elle prend généralement la forme d ’une représentation.

Platon a émis une définition plus discriminante .

En effet pour lui la mimesis est ce qui est copie littérale du réel. Nous retrouvons une opposition entre un concept formé en référence à un modèle pictural et donnant à mimesis le sens de ressemblanc e chez Platon , et un concept élaboré en référence à un modèle théâtral, donnant à mim esis le sens de représentation qui se dessine chez Aristote . 2)La mimesis platonicienne éloigne de la vérité.

En effet elle éloigne l’ Homme de la réalité intelligible .

Platon critique donc l’art qui n ’est que mimesis et qui é carte de l ’idée , en ce qu’il n’est qu ’illusion charmant le sensible.

La mimesis distancie les hommes de la connaissance. Selon Aristote la mimesis prend un sens autre en effet elle fait apparaitre au grand jour le général et le nécessaire , voilés dans l’expérience par le particulier ou encore le contingent.

En ce sens imiter , représenter rapproche de la connaissance.

En effet « tous les hommes désirent naturellement savoir » et « imiter est naturel aux hommes » .

« L’homme diffère des autres animaux en ce qu’il est très apte à l’imitation et c’est au moyen de l’imitation qu’il acquiert ses premières connaissances » .

La mimesis chez Aristote se fait guide vers la connaissanc e.

3 ) Platon soutient que la mimesis expo se l'âme à l'influence pernicieuse de s passions. Selon Arist ote, l'homme est une espèce qui imite « par nature ».

La mimesis apparait donc comme naturel. »

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