La machine infernale de Jean Cocteau (Résumé & Analyse)
Publié le 15/05/2020
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I Titre : Auteur : Jean Cocteau (1889-1963) Titre : La machine infernale (1932) Genre : Théâtre II Résumé de l'œuvre : Premier Acte : Sur les remparts de Thèbes, deux soldats veillent.
Ils sont chargés de protéger la ville contre LE SPHINX.
Depuis desmois, ce monstre, posté non loin des portes de la ville, tue les jeunes gens qui s'aventurent dans ses parages, maispersonne ne sait ce qu'il est véritablement.
En fait, nos deux gardes n'attendent pas le Sphinx, ils attendent "lefantôme" qui leur confit qu'ils doivent absolument avertir sa femme et que le danger est imminent.
Accompagnée dudevin Tirésias, la reine Jocaste arrive en espérant obtenir des renseignements sur celui qui serait son défunt mari.Quand elle s'éloigne, le fantôme désespéré, lance aux soldats, qui eux le voient, ce message pressant: "Rapportez àla reine qu'un jeune homme approche de Thèbes et qu'il ne faut sous aucun prétexte..." Puis disparaît pour toujoursle seul qui aurait encore pu sauver Thèbes...
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Deuxième Acte : Le Sphinx qui a en réalité l'apparence d'une jeune fille est fatigué de tuer.
Mais le chien Anubis veille au respect desconsignes données par les dieux, il n'est pas question de s'attendrir sur les humains.
Lorsque, apparaît Oedipe, elles'éprend de lui d'emblée et s'efforce de l'éloigner pour lui éviter une mort certaine, mais la froide détermination dujeune homme et sa présomptueuse conviction qu'il vaincra le Sphinx l'amènent à se révéler sous sa forme animale età montrer son pouvoir.
Quand il se croit perdu, il apprend le secret de l'énigme, les liens qui le paralysaient sedénouent, il est sauvé.
Le voilà vainqueur du Sphinx, dont il emportera la dépouille pour prouver son succès.
Fou dejoie, il court vers la ville, vers la reine qui lui est promise.
Pour calmer sa terrible crise de dépit, Anubis annonce alorsau Sphinx redevenu femme après sa défaite, l'avenir monstrueux qui attend Oedipe Troisième Acte : Oedipe et Jocaste, cédant à leurs penchants, refusent tous les avertissements..Le devin, tente une ultime mise engarde pour stopper le mécanisme effrayant et fait état de "présages funestes".
Mais le nouveau roi se méfie desconseils d'un prêtre ligué, pense-t-il, avec d'autres puissants pour l'évincer, et il reste sur ses positions sans sesoucier des avis divins: "les oracles...
mon audace les déjoue...".
Quatrième Acte : "Dix sept ans après", vont se dissiper les illusions et les fictions qui ont protégé le couple royal.
De révélation enrévélation, Oedipe et Jocaste seront amenés devant la réalité.
L'annonce de la mort du roi de Corinthe provoquechez son fils le soulagement et même la joie.
Cette attitude scandalise son entourage et l'amène à énoncer laprédiction devenue caduque: "mon père est mort...
l'oracle m'avait dit que je serais son assassin et l'époux de mamère".
Mais "Vous n'étiez que son fils adoptif", le rassure le messager, sans comprendre qu'il remet en cause parcette déclaration toute la stratégie de fuite élaborée par Œdipe.
"Mon père vous délia presque mort, pendu par vospieds blessés", explique au roi l'origine de ses cicatrices, et amène Jocaste à une découverte bien pire, Oedipe estl'enfant qu'elle a voulu supprimer.
Un souvenir qui revient soudain au roi: "pendant une rixe avec des serviteurs, j'aitué un vieillard qui voyageait au carrefour de Daulie et de Delphes", la met devant une nouvelle évidence: Oedipeest le meurtrier de Laïus, c'est à dire de son père.
Pour Jocaste, maintenant, tout est clair.
Tandis que son mari sedébat dans des suppositions qui l'irritent et l'affligent, la malheureuse se pend avec sa grande écharpe rouge.Oedipe, monté la retrouver dans sa chambre, découvre son corps.
Il accuse son beau-frère du meurtre.
Tirésias luiaffirme alors qu'il a assassiné l'époux de Jocaste, le roi Laïus.
Paraît alors un vieux berger, et avoue qu'Oedipe est lefils de Jocaste.
Oedipe comprend alors qu'on n'échappe pas à un oracle: "J'ai tué celui qu'il ne fallait pas.
J'ai épousécelle qu'il ne fallait pas." Il lui reste à se punir lui-même, Il se donne des coups dans les yeux avec la grosse brocheen or.
Devenu aveugle, il voit s'avancer vers lui Jocaste mystérieusement redevenue sa jeune mère pourl'accompagner dans son exil, car il doit quitter la ville.
Il s'éloigne, accompagné de sa fille et de sa mère-épouse,confondues dans une même sollicitude.
III Les personnages :
Œdipe: Est le fils abandonné de Jocaste et Laïus, qui deviendra le fils adoptif du roi de Corinthe, puis le roi deThèbes et l'époux de Jocaste. Roi admiré par ses sujets, sauveur de Thèbes qui a su résoudre l'énigme du sphinx, Oedipe est un héros dont le peuple attend tout de lui.
Oedipe, set le père de quatre enfants, Antigone, Ismène,Étéocle et Polynice.
Conscient de la monstruosité de leur naissance, il se lamente à la fin de la pièce du déplorableavenir qu'il leur offre. Oedipe est coléreux, il s'emporte facilement et se laisse dominer par sa fureur.
Il est incapable de se maîtriser et non seulement il injurie mais encore il accuse effrontément sans preuves.
Il entre en conflit avecles principaux protagonistes et ce n'est qu'à la fin de la pièce qu'il reconnaîtra ses torts : " Ma conduite envers lui(Créon) tout à l'heure s'est révélée pleinement odieuse." En fait, Oedipe ne supporte pas d'être remis en cause.Lorsque Tirésias, contraint, accepte de parler, Oedipe ne supporte pas la vérité.
Il est incapable à ce moment précisde se remettre en cause et de se considérer comme un assassin, lui qui ne cesse de répéter qu'il est puissant.
Sonimage de héros quasi surhumain, ne peut supporter d'être altérée.
Il est jeune et séduisant.
Orgueilleux, il l'est sansmesure.
Dans ses discours, on peut constater une hypertrophie du moi et de sa formule redondante, "moi seul" : "[...] je viens en personne, moi, dont la gloire et le nom sont dans toutes le bouches, Oedipe", c'est sans aucunemodestie qu'il se présente ainsi au spectateur dés son entrée en scène.
Le chœur interpellera le public au sujet desa démesure : " Démesure fait germer la tyrannie !...", Créon le lui rappellera en dernière instance à la fin de la pièce: " Ne prétends pas toujours être le maître..." Oedipe est sûr de lui et rien ne semble être en mesure d'ébranler ses.
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