La liturgie catholique, les gestes et les attitudesSeuls ou ensemble, les êtres humains parlent aussi à dieu avec leurcorps.

« La liturgie catholique, les gestes et les attitudes Seuls ou ensemble, les êtres humains parlent aussi à dieu avec leur corps. Mieux qu’un concerto dont l’instrument soliste s’oppose à l’orchestre, la liturgie catholique est une symphonie : indispensable à l’ensemble de l’ œ uvre, chaque instrument n’y joue que sa partie, mais la joue tout entière.

Cette métaphore musicale n’est cependant pas suffisante, car outre les voix et les instruments, l’acte liturgique engage tout l’homme : son âme, son esprit et son c œ ur, mais aussi son corps.

Il faudrait plutôt évoquer l’opéra, qui ajoute les mouvements et les postures des acteurs.

Cette comparaison n’est pas superficielle, tant il est vrai que la notion d’Opus Dei, répandue par la règle de saint Benoît, signifie “ l’ Œ uvre de Dieu ”, c’est-à-dire à la fois celle que nous lui consacrons et celle qu’il accomplit avec nous et pour nous ; et l’on sait que l’opéra vient du latin opera, “ œ uvres ”, pluriel de opus. Bien qu’elle ne soit pas davantage une chorégraphie, la liturgie chrétienne implique une organisation précise des mouvements des divers participants.

Le cérémonial est nécessaire à son plan, pour que les actes liturgiques se déroulent dans la paix et communiquent aux fidèles le sentiment du sacré, c’est-à-dire de la présence agissante et aimante de Dieu. Les célébrations liturgiques nous amènent donc à prendre, selon les circonstances, quatre positions stables de l’ensemble du corps : debout, assis, à genoux, et plus rarement la prostration. La position debout est la plus noble, celle qui caractérise l’homme, créé à l’image de Dieu ; c’est aussi le signe du respect que l’homme porte au sacré, et qui s’impose par exemple lors de la lecture des Évangiles. On se tient debout devant Dieu dans sa prière, le plus souvent tourné vers l’Orient, autrement dit vers le soleil levant, symbole du Christ ressuscité ; c’est pourquoi le ch œ ur des églises est généralement “ orienté ” vers l’est. La position assise est celle de la disponibilité paisible, plus particulièrement adaptée à l’écoute des lectures et de l’homélie. Pour marquer une supplication plus intense, une prière plus humble et plus intime, on se met à genoux, à la messe pendant la consécration, ou encore pour l’adoration du Saint Sacrement.. »